François Bayrou : après une semaine de consultations, le budget 2025 contre la réforme des retraites ?
La semaine dernière, les partis politiques ont défilé dans le bureau du ministre de l'Économie. Ce dernier a cherché activement l'abstention bienveillante du PS lors de l'examen du budget. Mais cet éventuel pacte de non-censure à un coût très élevé. Au-delà de nouvelles mesures de justice sociale, Olivier Faure et les siens veulent le scalp de la réforme des retraites.
Le gouvernement de François Bayrou est-il prêt à toutes les concessions pour éviter la censure ? Les partis politiques ont défilé dans le bureau d'Éric Lombard, la semaine dernière. Ce dernier a recherché activement l'abstention du PS lors de l'examen du budget pour éviter au gouvernement de subir le même sort que celui de Michel Barnier.
Mais ce pacte de non censure, qui aurait l'avantage de sortir la France de l'impasse budgétaire, à un coût très élevé car, les partis de gauche veulent une chose : le scalp de la réforme des retraites.
François Bayrou a ouvert la boîte de pandore
Car la gauche n'a jamais digéré le report de l'âge légal de départ à 64 ans, arraché par le gouvernement d'Élisabeth Borne, il y a deux ans, grâce à l'article 49.3 de la Constitution. Et François Bayrou a ouvert la boîte de pandore en proposant de reprendre, sans suspendre, la réforme.
Concrètement, il s'agirait d'ouvrir des négociations avec les partenaires sociaux et les différents partis politiques. À l'issue, si une alternative est trouvée sans mettre en danger l'équilibre financier, déjà précaire, du système, le Premier ministre s'engage à l'étudier de près.
Une promesse insuffisante pour les ténors du Parti socialiste. Ils exigent que la réforme soit suspendue le temps des discussions, ce qui mettrait en pause le décalage progressif de l'âge de départ pour atteindre 64 ans en 2030. Une suspension lourde de conséquences puisqu'elle priverait les caisses du régime de deux à trois milliards d'euros. Le prix de la survie du gouvernement de François Bayrou.