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Gérard Larcher ne veut «ni suspension ni abrogation» de la réforme des retraites

Europe 1 avec AFP . 1 min
Gérard Larcher, président du Sénat.
Gérard Larcher, président du Sénat. © AFP

Dans un interview au journal Le Parisien, le président du Sénat, Gérard Larcher, affirme qu'il ne veut "ni suspension ni abrogation" de la réforme des retraites dont le coût serait de "3,4 milliards d'euros en 2025". Une déclaration qui intervient alors que le gouvernement pourrait faire un geste en direction de la gauche sur cette réforme.

Le président du Sénat, Gérard Larcher, ne veut "ni suspension ni abrogation" de la réforme des retraites, affirme-t-il dans une interview au Parisien samedi, alors que le Premier ministre François Bayrou prononcera mardi sa déclaration de politique générale, et pourrait faire un geste en direction de la gauche sur cette réforme.

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"Si nous abrogions la réforme des retraites, le coût serait de 3,4 milliards d'euros en 2025, et près de 16 milliards en 2032"

"Le message est clair : ni suspension ni abrogation ! Mardi, le Premier ministre fera le choix. Au Sénat, je ne conduirai pas une procédure de suspension ou d'abrogation", dit le responsable LR, qui prévient : "participation (au gouvernement) ne veut pas dire renoncement".

"Si nous abrogions la réforme des retraites, le coût serait de 3,4 milliards d'euros en 2025, et près de 16 milliards en 2032", dit Gérard Larcher, se fondant sur les estimations de l'Assurance retraite. Le président du groupe PS au Sénat, Patrick Kanner, a lui estimé que le gel de la réforme pendant six mois coûterait "entre 2 et 3 milliards d'euros", qui pourraient être puisés dans le fonds de réserve pour les retraites.

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"Je fais confiance au Premier ministre. Qu'il soit ouvert et qu'il dialogue avec la gauche, je n'ai aucun problème avec cela. Simplement, sur le régalien et sur le budget, il y a des choses auxquelles la droite ne renoncera pas", prévient le sénateur des Yvelines.

"Une ligne, un cap et des engagements"

Gérard Larcher dit attendre de la déclaration de politique générale de François Bayrou "une ligne, un cap et des engagements", et, s'agissant du budget, "que l'on poursuive la réduction du déficit et de la dépense publique avec des actes concrets, notamment sur les agences de l'Etat et la simplification" - il cite notamment l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) et ses "plus de 4 milliards de budget".

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"Nous demandons qu'il n'y ait pas de fiscalité supplémentaire en dehors de ce qui avait déjà été débattu au Sénat, à savoir la surtaxe sur les grandes entreprises et la taxation des plus hauts revenus", ajoute-t-il.

Interrogé sur la proportionnelle, Gérard Larcher ne s'y dit "pas naturellement enclin", mais propose d'ouvrir le débat "sur la proportionnelle dans certains départements à condition que le lien entre député et territoire soit sauvegardé", en permettant de nouveau aux parlementaires d'avoir en sus un mandat exécutif local, "maire par exemple".