Fabius dénonce une "faute honteuse" après le retrait américain de l'accord de Paris

Pour lui, la justification, avancée par Donald Trump, d'un impact négatif sur l'économie américaine "est un mensonge éhonté".
Pour lui, la justification, avancée par Donald Trump, d'un impact négatif sur l'économie américaine "est un mensonge éhonté". © AFP
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avec AFP , modifié à
Laurent Fabius, qui avait présidé la COP21 à Paris, a vivement fustigé la décision de Donald Trump de se retirer de l'accord de Paris sur le climat.

Donald Trump a commis une "faute honteuse" en sortant son pays de l'accord de Paris sur le climat, a estimé vendredi Laurent Fabius, ancien président de la COP21, qui a dénoncé le "lot de mensonges" proférés sur le sujet par le président américain.

"Mensonge éhonté". "Cette décision, ce discours, c'est une faute honteuse, et une erreur majeure. Ensuite c'est un lot de mensonges, et la seule réaction est la mobilisation mondiale, c'est ce qu'il faut faire", a-t-il dit sur France 2. Pour lui, la justification, avancée par Donald Trump, d'un impact négatif sur l'économie américaine "est un mensonge éhonté".

"L'accord de Paris, meilleur compromis possible". C'est une vision complètement fausse de croire qu'il serait positif pour les Etats-Unis de sortir de l'accord de Paris (...) Les créations d'emplois dans le domaine des énergies vertes vont être plus importantes que les suppressions d'emplois dans les secteurs dépassés". "Donald Trump, malgré le caractère honteux de sa position, n'arrivera pas (...) à détruire l'accord de Paris", qui "était le meilleur compromis possible", a assuré l'un des principaux artisans de ce pacte adopté fin 2015 par l'ensemble de la communauté internationale, à la 21e conférence de l'ONU sur les changements climatiques.

Risque d'effet d'entraînement sur d'autres pays. "Il a une arrogance extraordinaire ce Monsieur Trump. Il dit 'j'ai un avis différent des autres, donc il faut que tous les autres renégocient'. Mais ça n'existe pas! Il n'est pas prévu qu'il puisse y avoir une renégociation, c'est hors de question!", s'est-il indigné, dénonçant les motivations "électoralistes, idéologiques" du locataire de la Maison Blanche. Interrogé sur l'éventuel effet d'entraînement sur d'autres pays, Laurent Fabius a admis qu'"il y a ce risque".