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Alexandre Chauveau / Crédit photo : ARTHUR N. ORCHARD / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
En position plus que confortable dans les sondages, Jordan Bardella, donné vainqueur des élections européennes avec plus de 30% des suffrages d'après les sondages, doit encore franchir plusieurs obstacles. La tête de liste du Rassemblement national veut notamment éviter la démobilisation de son électorat.

Sa campagne pour les élections européennes a pour l’instant des allures de sans-faute. Des sondages flatteurs, une deuxième place dans le classement des personnalités politiques les plus populaires derrière Edouard Philippe, et 85% de son électorat certain de voter pour lui.

Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national, et qui sera l'invité d'une soirée spéciale ce lundi soir sur Europe 1 et CNews, domine à ce stade la campagne, et progresse dans les intentions de vote, chez des électeurs restés hostiles jusqu’ici à Marine Le Pen, comme les cadres ou les retraités. 

Des écueils à éviter

Donné entre 30 et 32% des intentions de vote, il pourrait réaliser le meilleur score d’une tête de liste aux élections européennes depuis 1984. Mais pour confirmer son statut de favori le 9 juin prochain, il va devoir encore franchir quelques obstacles de taille. Et éviter les chausse-trappes à l'approche du sprint final et de la cristallisation des votes.

Contraint de prendre des risques malgré une position confortable de favori, il débattra cette semaine avec Gabriel Attal, qui pourrait, plus que Valérie Hayer, le mettre en difficulté sur des sujets techniques. À trois semaines du scrutin, Jordan Bardella cherche enfin à éviter deux écueils : la démobilisation et la dispersion de son électorat, qui pourrait considérer sa victoire comme acquise. Pour y faire face, le patron du RN doit trouver l’équilibre subtil entre la prudence du favori et l’esprit de conquête cher à ses électeurs.