Impôts : «résister à la tentation de la facilité» et ne pas les augmenter, pour Édouard Philippe

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Pour Édouard Philippe, l'exécutif et la majorité doivent "résister à la tentation de la facilité" et ne pas augmenter les impôts pour faire face à la situation budgétaire dégradée. L'ancien Premier ministre estime que le gouvernement de Gabriel Attal doit rester "fidèle à la promesse du président de la République en 2017". 

L'exécutif et la majorité doivent "résister à la tentation de la facilité" et ne pas augmenter les impôts pour faire face à la situation budgétaire dégradée, a mis en garde vendredi Édouard Philippe. "Nous devons rester fidèle à la promesse formulée par le président de la République en 2017, que nous avons mise en œuvre et qui reste une promesse importante, de ne pas agir sur les recettes", a déclaré l'ancien Premier ministre en conclusion d'une journée de travail de son parti, Horizons, à Besançon.

Il faut "agir sur les dépenses, donc, puisqu'il faut être prudent sur les recettes"

"Augmenter les impôts, c'est toujours facile". Mais "la France est le pays où les prélèvements obligatoires pèsent sur la vie de la nation comme nulle part ailleurs", a assuré Édouard Philippe. "La vérité, c'est qu'augmenter les impôts, même sur le capital, même sur les plus riches, c'est in fine appauvrir l'économie du pays. C'est peut-être pas populaire, c'est peut-être difficile à expliquer, mais si on ne le dit pas, on ouvre à nouveau la porte de l'affaiblissement économique et financier de notre pays. Je n'en veux pas, je n'en voudrai jamais", a-t-il insisté, particulièrement applaudi.

 

Il faut "agir sur les dépenses, donc, puisqu'il faut être prudent sur les recettes", a prôné le maire du Havre, appelant l'Etat à "mutualiser les fonctions de support, fusionner les doublons, gagner en productivité par le numérique, par l'intelligence artificielle". "Je sais bien qu'on est toujours tenté de préférer le rabot à la réforme d'ensemble" mais "nous ne pouvons pas penser à l'intérêt supérieur du pays à court terme", a poursuivi Edouard Philippe.

"Gabriel Attal a raison de considérer qu'en améliorant encore le marché du travail, on pourra encore augmenter la quantité de travail et donc la production de richesse des Français, je le soutiens, bien sûr", a-t-il ajouté, alors qu'une nouvelle réforme de l'assurance chômage divise la majorité présidentielle. "Logement, intervention tous azimuts des acteurs publics sur tous les sujets, aides d'État, fraude fiscale, emplois publics: les champs sur lesquels intervenir sont nombreux, et il va falloir y aller", a-t-il conclu.