Estrosi vs Maréchal-Le Pen : les hostilités sont ouvertes en Paca

Estrosi Maréchal Le Pen AFP 1280
Christian Estrosi et Marion Maréchal-Le Pen au Pontet, le 29 mai 2015. © BORIS HORVAT / AFP / MONTAGE EUROPE 1
  • Copié
Nathalie Chevance, envoyée spéciale au Pontet, et L.H. , modifié à
EN CAMPAGNE - Les deux candidats aux élections régionales ont arpenté le marché du Pontet, dans le Vaucluse, jeudi.
REPORTAGE

Ils ont réussi à s'éviter sur la petite place du marché, mais n'en ont pas moins ouvert les hostilités à quelques mètres de distance. Christian Estrosi et Marion Maréchal-Le Pen étaient jeudi en campagne au Pontet, dans le Vaucluse. Remportée en 2014 par le Front national, la ville revote dimanche, l'élection municipale ayant été annulée. Mais un scrutin en cache un autre. Si la députée FN du Vaucluse et le maire UMP de Nice sillonnent le terrain, c'est parce qu'ils conduiront chacun la liste de leurs partis respectifs aux régionales de décembre en Paca.

"Il paraît qu'il y a une photocopieuse". En guise de début de campagne, chacun a accusé l'autre de le plagier. "Le hasard est bien fait, mais quand même, de là à ce qu'on se retrouve à la même heure, sur le même marché, dans la même ville…", ironise Marion Maréchal-Le Pen. "J'avais prévu depuis longtemps d'être là. Il paraît qu'il y a une photocopieuse qui a souhaité suivre mes pas", rétorque Christian Estrosi.

Estrosi veut "une grande majorité d'alternance". Le candidat de l'UMP part avec un déficit de notoriété dans le Vaucluse, fief de sa rivale. "Il vient nous faire goûter sa cuisine niçoise", rigole un habitant. Christian Estrosi n'en croit pas moins en ses chances de capitaliser sur son nom. "Ma famille toute entière m'a sollicité pour être celui qui rassemblerait la droite républicaine et le centre, et même bien au-delà", explique-t-il. Le maire de Nice rêve de rallier "ceux qui ont pu nous quitter pour nous rejoindre et faire une grande majorité d'alternance à 17 ans de socialisme qui ont plongé notre région dans le déclin".

Maréchal-Le Pen dénonce "un double discours". De son côté, Marion Maréchal-Le Pen affirme être soulagée de se retrouver face à Christian Estrosi. "J'aurais plus redouté Eric Ciotti", affirme-t-elle. "Il a une vraie structure de fond que je peux partager sur bien des aspects". Pour la petite-fille de Jean-Marie Le Pen, "ce qui est caractéristique chez Christian Estrosi, c'est un double discours, des revirements". En tout cas, cette campagne, "ça va être enthousiasmant", prédit la jeune élue.