«Entrisme islamiste» à l'école : Mélenchon dénonce une «accusation islamophobe»

© GUILLAUME SOUVANT / AFP
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avec AFP
Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a qualifié vendredi d'"accusation islamophobe tout à fait gratuite" le propos du Premier ministre Gabriel Attal qui a dénoncé la veille "un entrisme islamiste" prônant "les préceptes de la charia, notamment dans nos écoles".

Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a qualifié vendredi d'"accusation islamophobe tout à fait gratuite" le propos du Premier ministre Gabriel Attal qui a dénoncé la veille "un entrisme islamiste" prônant "les préceptes de la charia, notamment dans nos écoles".

"J'ai trouvé la remarque de Gabriel Attal tout à fait inacceptable et bien digne d'un homme qui a peu d'expérience de l'existence et du rapport aux autres", a fustigé sur BFMTV le triple candidat à la présidentielle, accusant le Premier ministre d'"ignorer tout du service public d'éducation" en raison de son éducation "dans les écoles privées". "Il arrive que des gens de toutes opinions religieuses, je tiens à le dire, qu'ils soient musulmans ou bien catholiques (...) parfois, soient indisposés par certains cours, notamment sur les sciences de la vie", a indiqué Jean-Luc Mélenchon.

Ne pas tout transformer "en guerre de religion"

"Le rôle des enseignants et des directeurs d'établissement, c'est d'expliquer aux parents pourquoi cet enseignement est fait, pourquoi il est au programme, et en général, les gens sont de bonne volonté", a-t-il ajouté. "Au lieu de tout transformer en guerre de religion, mieux vaut faire appel sans cesse, et faire confiance, à l'intelligence, au dialogue, à l'argumentation", a-t-il conclu.

La veille, Gabriel Attal, a dénoncé "des groupes plus ou moins organisés qui cherchent à faire un entrisme islamiste", qui prône "les préceptes de la charia, notamment dans les écoles", lors d'un entretien sur BFMTV. "Le garde des Sceaux prendra une circulaire pénale pour que, quand vous êtes agressé parce que vous ne respectez pas des principes religieux, (soit) retenue une circonstance aggravante, comme c'est le cas quand on agresse quelqu'un parce qu'il a une religion en particulier", a ajouté le chef du gouvernement.