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Louis de Raguenel // Crédit photo : LUDOVIC MARIN / AFP , modifié à
Les 100 jours de Gabriel Attal, c'est ce jeudi. S’il est trop tôt pour tirer un premier bilan, le Premier ministre le sait, le plus dur est devant lui. L’hôte de Matignon est confronté à un double problème. D'abord, il doit trouver, en urgence, 20 milliards d’euros d’économies. Mais aussi, il n’a pas de majorité absolue. Dans ce contexte, pas simple pour le Premier ministre de porter d’importantes réformes.

Gabriel Attal s’est fixé d’autres défis, malgré des difficultés financières et l'absence de majorité absolue : entretenir de bonnes relations avec le chef de l’État. Gabriel Attal déjeune en tête-à-tête chaque semaine avec le président, ce qui n’était pas le cas d’Elisabeth Borne. Il sait que la relation entre Emmanuel Macron et son Premier ministre peut se gripper sans que le second ne puisse s'en rendre compte.

Travailler les relations politiques

Un autre enjeu demeure : éviter d’avoir à assumer un possible échec aux européennes de la liste conduite par Valérie Hayer qui ne cesse de baisser dans les sondages. Pour terminer, Gabriel Attal essaye tant bien que mal de travailler les liens avec la droite, notamment Gérard Larcher, Bruno Retailleau ou encore Eric Ciotti.

Et tout faire pour éviter une motion de censure des Républicains après l’été. Une motion qui pourrait renverser son gouvernement et rebattre les cartes de la suite du quinquennat et donc la présidentielle de 2027. S’il ne s’est pas déclaré candidat pour succéder à Emmanuel Macron, le plus jeune Premier ministre de la Vᵉ République fait le constat qu’aucun candidat au sein de la majorité ne sort du lot pour le moment. Il existe donc un trou de souris.