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Entre les menaces de censure du PS et les alertes de la Cour des comptes, Sébastien Lecornu sous pression

Alexandre Chauveau (du service politique) - Mis à jour le . 1 min
Suspension de la réforme des retraites : le gouvernement la soumettra «en novembre», annonce Sébastien Lecornu
Budget : Sébastien Lecornu avance sur la glace © Alain JOCARD / AFP

L’examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale débute ce lundi à l’Assemblée nationale. Au menu des discussions notamment : le financement de la suspension de la réforme des retraites, et ce alors que dans le même temps, la Cour des comptes s'inquiète des "fortes incertitudes" qui entourent les mesures inscrites au budget 2026.

L'équation s'annonce insoluble. Alors que l'examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale débute ce mardi à l’Assemblée nationale, Sébastien Lecornu va devoir jouer l'équilibriste. Le Premier ministre vise notamment de ramener le déficit de la sécurité sociale de 29 à 17 milliards d’euros l’an prochain, une hypothèse que la Cour des comptes jugeait déjà "fragile" il y a quelques semaines. 

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Mais depuis, le Premier ministre a reculé sur la plupart des mesures d’économies présentes dans le texte initial. Car le chef du gouvernement fait face à la pression constante du PS, qui a obtenu des victoires significatives. Au-delà de la suspension de la réforme des retraites, Sébastien Lecornu a en effet renoncé lui-même au gel des pensions et des minima sociaux, habituellement indexés sur l’inflation.

Un budget finalement adapté par ordonnances ?

Quant à la commission des finances, elle a rejeté la semaine dernière la surtaxation des mutuelles ou le doublement des franchises médicales. Si ces arbitrages étaient validés par l’Assemblée, Sébastien Lecornu renoncerait donc au redressement des comptes de la sécurité sociale, pourtant présenté comme un impératif par le Premier ministre.

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Mais face à l’enlisement des débats au Parlement, une autre hypothèse prend de l’ampleur : celle d’un budget adopté par ordonnances. Cela permettrait au locataire de Matignon de prendre acte de l’impasse de la discussion au Parlement, et de faire voter la version initiale du texte.