Ludovic Vigogne, journaliste à L’Opinion et auteur de "Les sans jours, Macron : les secrets d'un passage à vide", était l'invité d'Europe Matin jeudi. 2:10
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Laura Laplaud , modifié à
Invité d'Europe Matin jeudi, Ludovic Vigogne, journaliste à "L’Opinion" et auteur de "Les sans jours. Macron : les secrets d'un passage à vide", revient sur les premiers mois du second quinquennat d'Emmanuel Macron. Ses choix, son comportement, ses attitudes que n'ont pas vraiment compris les Français.

Dans Les sans jours, Ludovic Vigogne, journaliste au journal L'Opinion analyse les débuts ratés du second quinquennat d'Emmanuel Macron, comme il l'écrit, mais aussi ses relations avec ses Premiers ministres. D'après ses dires, il existerait "une véritable détestation" entre l'actuel chef de l'État et Édouard Philippe

"Il ne le supportait plus"

Cette "détestation a commencé à la fin de Matignon où Emmanuel Macron a très mal vécu la lumière qu'a concentré Édouard Philippe. Il ne le supportait plus, tout simplement. Et les mois qui ont suivi, ça a complètement dégénéré puisqu'Emmanuel Macron a mal pris la volonté d'indépendance de son ancien Premier ministre car il estime que le maire du Havre lui devait tout", détaille Ludovic Vigogne.

L'actuel chef de l'État n'aurait pas apprécié cette fameuse phrase d'Édouard Philippe : "Je suis loyal mais libre", justifiant son départ de Matignon. D'après Emmanuel Macron, Édouard Philippe serait responsable des critiques autour de la gestion de la crise sanitaire. "Ce sont des décisions prises à deux, les bonnes comme les mauvaises. Or, il y en a un qui a l'impression de payer le prix de toutes les mauvaises. Et Emmanuel Macron a l'impression que c'est à Edouard Philippe qu'on attribue toutes les bonnes. Donc il le vit de manière extrêmement injuste", indique l'auteur de Les sans jours.

"Normalement, le Premier ministre est le fusible. Ici, ça s'est passé dans un sens contraire", conclut-il.