Narcotrafic : en déplacement à Clermont-Ferrand, Bruno Retailleau mène son combat jusqu’au bout malgré un avenir politique incertain
Bruno Retailleau était en déplacement ce vendredi à Clermont-Ferrand. Le ministre de l'Intérieur, qui a fait de la lutte contre le narcotrafic l'une de ses priorités, a rassuré les habitants de la capitale des volcans, très inquiets de l'accélération de la violence et du trafic de drogue dans leur ville.
Il s'agissait sûrement de sa dernière visite dans son costume de ministre de l'Intérieur. Vendredi, Bruno Retailleau était à Clermont-Ferrand, longtemps perçue comme une ville paisible, aujourd'hui rattrapée par une explosion de la violence sur fond de narcotrafic. La lutte contre les trafics de drogue est le cheval de bataille du ministre depuis son arrivée place Beauvau, et cela, jusqu'au bout, a-t-il promis aux habitants.
Bruno Retailleau évite les questions sur la possible chute du gouvernement
Au milieu des immeubles vétustes, Bruno Retailleau est interpellé par un pharmacien démuni depuis l'arrivée des dealers. "De la nuisance non-stop. Forcément, c'est invivable", raconte-t-il au ministre de l'Intérieur. "On va régler ça. Il faudra du temps, mais on va le régler avec des nouveaux moyens, une nouvelle stratégie", répond Bruno Retailleau. "C'est ce qu'il faut, il faut nous libérer", conclut le pharmacien.
Le locataire de la place Beauvau se projette et balaie toute question sur la probable chute du gouvernement. Le ministre de l'Intérieur est préoccupé par la lutte contre le narcotrafic. Pour cela, 22 enquêteurs et une centaine de policiers sur le terrain vont être envoyés en renfort.
Des mesures saluées par les riverains, une petite victoire pour le président des Républicains, à la tête du ministère de l'Intérieur depuis huit mois et qui a tenu à rassurer sur la continuité de l'action engagée : "Les ministres passent. Les préfets, les gendarmes et les procureurs demeurent. C'est la continuité de l'État. Ces décisions, elles sont prises. Il n'y a pas d'autre besoin dans le futur, de signature, pour qu'elle soit exécutée".
Même si le ministre de l'Intérieur venait à quitter la place Beauvau dans les prochains jours, il en est convaincu, son travail entamé se poursuivra.