Nadine Morano 4:03
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Loane Nader , modifié à
Le second mandat d'Emmanuel Macron s'entame par un enchainement de crises sociales et une fracture jamais plus grande avec les Français. Nadine Morano, députée Les Républicains au Parlement européen et invitée d'Europe 1 ce mardi matin, estime qu'il "est devenu le président à la parole inutile" en faisant allusion à son allocution télévisée lundi soir.

Emmanuel Macron s'adressait aux Français ce lundi soir sur TF1 pour une énième fois depuis le début de l'année. Pour certains, ses allocutions répétées sont la preuve d'une absence de considération pour ses promesses de campagne. C'est le cas de Nadine Morano, invitée d'Europe 1 ce mardi matin, qui se rappelle qu'en 2017, "il avait dit qu'il serait le président à la parole rare, il est devenu le président à la parole inutile". 

Pour la députée Les Républicains au Parlement européen, les allocutions présidentielles sont désormais dévoyées de sens puisqu'elles ne servent d'autre but que de regagner l'approbation de peuple, sans doute en vain. "J’étais très étonnée de le voir faire cette interview avec une volonté de restaurer son image, une image très écornée", estime-t-elle avant d'ajouter, "et surtout de faire une annonce bidon". 

"Il est hors-sol total"

"Parce que venir à la télé, dire aux Français 'Je vais baisser les impôts des classes moyennes de 2 milliards d'euros', sans dire comment ou sur quel impôt, je trouve que c'est quand même culotté", juge Nadine Morano. Pour cette dernière, l'annonce d'Emmanuel Macron est en effet peu réaliste, d'autant que le pays traverse une période de fragilité économique. "Quand vous êtes dans un pays avec une dépense publique aussi élevée, et une dette qui va atteindre les 3 milliards d’euros, 111% du produit inférieur brut, vous vous dites 'mais il est hors-sol total'", s'indigne l'invitée d'Europe Matin.

En outre, la députée LR revient sur la gestion douteuse de l'exécutif de la réforme des retraites. "J'ai voté deux réformes des retraites depuis que je suis élue, en termes de méthode, jamais on a passé une réforme des retraites sur un projet de loi de finance rectificative de la sécurité sociale", assure Nadine Morano. "Jamais nous n'avons méprisé les partenaires sociaux", ajoute-t-elle enfin.