Emmanuel Macron lors de l'inscription de la liberté à recourir à l'IVG dans la Constitution. 1:46
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avec AFP , modifié à
Dans un échange filmé le 8 mars entre l'association Choisir la cause des femmes et Emmanuel Macron, le président dit souhaiter inscrire le consentement dans le droit français. Actuellement, cette notion n'est pas mentionnée explicitement dans les textes de loi relatifs aux affaires de viol.

Emmanuel Macron a exprimé son intention d'inscrire dans le droit français la notion de consentement en matière de viol, dans un échange filmé avec l'association féministe Choisir la cause des femmes vu par l'AFP mercredi 13 mars. "Je vais l'inscrire dans le droit français" a déclaré le chef de l'Etat interrogé sur cette question par Violaine Lucas, la présidente de l'association fondée par Gisèle Halimi, le 8 mars dernier en marge de la journée internationale des droits des femmes.

"Qu'on l'intègre dans le droit français, que le consentement puisse être inscrit, ça je l'entends tout à fait", a-t-il ajouté, dans cet échange diffusé sur Instagram dont l'AFP a pu voir la totalité et a pu confirmer l'authenticité. Interrogé, l'Elysée n'a pas souhaité faire de commentaire. A l'heure actuelle, l'article 222-23 du code pénal définit le viol comme "tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, ou tout acte bucco-génital commis sur la personne d'autrui ou sur la personne de l'auteur par violence, contrainte, menace ou surprise". 

La notion de consentement, qui a refait surface dans les années 2010 avec l'onde de choc #metoo, n'y est, elle, pas mentionnée explicitement, et des voix s'élèvent depuis plusieurs mois pour revoir cette définition. "S'il le fait c'est une bonne nouvelle", a réagi auprès de l'AFP Violaine Lucas. "Cela va nous permettre d'approfondir ce que Gisèle Halimi avait commencé à faire en 1978 lors du procès d'Aix-en-Provence", en référence au procès emblématique qui contribua à faire reconnaître par la loi le viol comme un crime.