Emmanuel Macron "prend acte" mais regrette le refus de certains partis de participer à un gouvernement de coalition. 0:48
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avec AFP , modifié à
Emmanuel Macron a regretté lundi le refus des "partis de gouvernement" de participer à "toute forme de coalition", en préambule du premier Conseil des ministres du nouveau gouvernement d'Elisabeth Borne. Avant le remaniement de ce lundi, toutes les forces politiques représentées à l'Assemblée avaient été consultées.

Emmanuel Macron est amer. Le président de la République a regretté ce lundi le refus des "partis de gouvernement" de participer à "toute forme de coalition", au moment de lancer le premier Conseil des ministres post-remaniement. Le président ainsi que la Première ministre, Elisabeth Borne, avaient chacun consulté les différentes forces politiques représentées à l'Assemblée nationale, avant de constituer ce nouveau gouvernement ce lundi. 

Le chef de l'Etat a souligné la "période exceptionnelle" que le nouveau gouvernement doit affronter, "la guerre revenue sur le sol européen qui frappe d'abord l'Ukraine mais (qui) est au cœur de conséquences profondes pour nos sociétés, pour le projet européen, pour notre économie, la vie de nos compatriotes".

"Période exceptionnelle sur le plan des transitions que nous avons à vivre (...) compte-tenu également de la situation politique du pays", a-t-il ajouté, en citant le "défi écologique" et les "grandes transitions démographiques". "Celle-ci impose au gouvernement beaucoup de volontarisme, d'ambition, parce que notre pays a besoin de réformes, de transformation (...) Il a aussi besoin d'esprit de responsabilité pour bâtir des compromis exigeants", a-t-il insisté.

"Profondément transformer l'action collective" 

"Vous aurez à tenir dans ce contexte de guerre qui change en profondeur beaucoup de choses", a-t-il également souligné, en estimant que "cela n'a pas été suffisamment intégré dans le débat public français". Le président a insisté sur la nécessité de "profondément transformer l'action collective", de repenser "en profondeur nombre de nos politiques" avec "les élus locaux, l'ensemble de nos administrations, les partenaires que sont les entreprises, les associations, les citoyens", et de mener les réformes avec des déficits publics "soutenables".

"Bâtir l'indépendance du pays et les progrès pour nos compatriotes (...), ça suppose de savoir investir, transformer, bâtir. Mais l'indépendance du pays et les progrès ne se financent que rarement sur des déficits non-financés, en tout cas non-soutenables, et l'indépendance réelle du pays ne se fait pas sans transformation profonde et beaucoup d'exigence", a-t-il encore averti.