Edouard Philippe 1:29
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Arthur de Laborde, édité par Ophélie Artaud
Edouard Philippe est à Fontainebleau pour les premières journées parlementaires d'Horizons. L'occasion pour l'ancien premier ministre de s'exprimer sur différents sujets, notamment la réforme des retraites, où il a affirmé son soutien à Elisabeth Borne. La Première ministre qui n'hésitera pas à utiliser le 49.3 pour faire passer le projet de loi de finances.

Après une cure de silence, Edouard Philippe est à Fontainebleau pour les premières journées parlementaires d'Horizons. L'ancien Premier ministre réunit son mouvement pour plancher sur les prochains mois de ses députés à l'Assemblée nationale. L'occasion pour lui de s'affirmer dans la majorité. Une petite nouveauté sur la forme après presque trois mois de diète médiatique. "Je suis en train de faire un discours qui, pour la première fois, est écrit sur une tablette. J'ai voulu donner une espèce de vernis de modernité à cette affaire", sourit Edouard Philippe.

"Madame la Première ministre, nous serons derrière vous"

Mais c'est sur une tonalité beaucoup plus grave qu'il expose pendant plus d'une heure ce qu'il appelle les "vertiges du monde", plaidant pour de la lucidité sur des thèmes souvent marqués à droite : sécurité, justice, finances publiques ou encore réforme des retraites. "Madame la Première ministre, nous serons derrière vous pour améliorer notre système de retraite. Que vous choisissiez de le faire en octobre, en décembre, en mars, quand vous vous voudrez", a-t-il déclaré. Un soutien inconditionnel, alors que certains le disaient opposé à une réforme des retraites express intégrée au budget de la Sécurité sociale dès cet automne.

 

 

Dans la foulée, Elisabeth Borne, elle, laisse entendre qu'elle n'hésitera pas à avoir recours au 49.3 pour faire passer le projet de loi de finances. "Notre pays a besoin d'un budget et nous sommes déterminés à le lui donner. Nos institutions sont bien faites. Elles ont prévu cette situation et les moyens de la surmonter." Elisabeth Borne, qui, comme son prédécesseur à Matignon, pourrait donc utiliser l'arme du 49.3. La dernière fois qu'elle avait été brandie, c'était par Edouard Philippe, début 2020, sur la réforme des retraites.