DOCUMENT EUROPE 1 - «La République, ce n'est pas lui, c'est vous» : Bruno Retailleau s'adresse aux préfets après les menaces de Mélenchon
Ce jeudi, le ministre de l'Intérieur a réagi aux propos de Jean-Luc Mélenchon, qui menaçait d'emprisonner les préfets en cas d'arrivée au pouvoir. Devant les préfets, Bruno Retailleau a dénoncé une "inversion totale des valeurs", de la part d'un "révolutionnaire de petits pieds".
Après la sortie de Jean-Luc Mélenchon sur les préfets, le ministre de l'Intérieur a réagi ce jeudi, lors de la conférence des préfets. Dans un document qu'Europe 1 s'est procuré, Bruno Retailleau a fustigé les propos du leader insoumis, qui a menacé d'emprisonner les préfets à son arrivée au pouvoir, considérant que "le devoir du préfet est de servir et d’obéir à la loi. Et la loi, c’est celui qui se tait […] Nous vous mettrons en prison avant que vous nous y mettiez."
Pour Bruno Retailleau, "le leader maxima, le gourou des Insoumis a promis les préfets à la prison, dès qu'il arrivera au pouvoir. C'est la honte absolue", a-t-il réagi. "J'ai connu un homme très différent, qui a porté l'écharpe tricolore des parlementaires, qui a été candidat à l'élection présidentielle et voilà qu'il promet la prison aux préfets de la République.
"Il ne promet pas la prison aux délinquants ou violents, ceux-là, il a pour habitude de les excuser. Il promet pas la prison aux haineux de l'antisémitisme, aux supports de l'islamisme, ceux-là, il avait l'habitude de draguer leurs voix", a condamné le ministre de l'Intérieur. "Mais la prison pour ceux qui précisément combattent la violence, luttent contre la haine, et font vivre au quotidien la République, nos principes républicains. Voilà une inversion totale des valeurs.
"Je ne laisserai jamais passer ce type de propos"
A l'attention des préfets, réunis ce jeudi au ministère de l'Intérieur, Bruno Retailleau a déclaré : "La République, ça n'est pas lui, la République, Mesdames et Messieurs les préfets, c'est vous. C'est vous qui assurez la paix civile, parfois dans des conditions difficiles, c'est vous qui comblez les fractures françaises, c'est vous qui pansez les blessures du pays. Et quant à lui et les siens, ils voudraient installer la guerre de tous contre tous."
"Je rappelle leur mot d'ordre : tout conflictualiser", a-t-il ajouté, avant d'avoir un mot pour les policiers et les gendarmes, considérant que "c'est Monsieur Mélenchon et les siens qui placent des cibles dans le dos de nos policiers, de nos gendarmes, quand ils affirment effrontement que la police tue partout."
Reprenant l'exemple de l'attaque à Marseille, où l'assaillant a été abattu par des policiers, Bruno Retailleau a affirmé qu'il ne "laisserait jamais passer ce type de propos".