Dissolution, vote de confiance... Ce qu'il faut retenir de l'interview de Nicolas Sarkozy au «Figaro»
L'ancien président de la République a accordé une longue interview au "Figaro", dans laquelle il estime qu'il n'y aura pas d'autre solution que la dissolution, en cas de chute du gouvernement de François Bayrou. Par ailleurs, Nicolas Sarkozy critique vivement la décision du Premier ministre de demander la confiance de l'Assemblée.
À quelques jours du vote de confiance, le 8 septembre prochain, Nicolas Sarkozy partage son analyse de la situation politique actuelle dans les colonnes du Figaro. Hostile à une démission d'Emmanuel Macron, l’ancien chef de l’État dit aussi ne pas voir d’autre "solution" que la "dissolution", si le gouvernement de François Bayrou était mis en échec.
"Les derniers soubresauts de cette funeste décision"
Pour Nicolas Sarkozy, la dissolution est le seul moyen de sortir du blocage politique actuel. L'ancien président étrille la décision de François Bayrou de demander la confiance à l'Assemblée. "C’est à peu près le contraire de ce qu’il fallait faire", dit-il, évoquant la certitude d'un échec. Nicolas Sarkozy n'épargne pas non plus Emmanuel Macron, responsable d'avoir provoqué l'instabilité, avec la désastreuse dissolution de l'an dernier, qualifiée de "bombe à fragmentation".
Selon lui, nous vivons les "derniers soubresauts de cette funeste décision". Il juge paradoxal d'avoir choisi de "dissoudre hier quand rien ne l'exigeait et de s'y refuser aujourd'hui alors que la décision s'impose". Le chef de l'État tentera sans doute de nommer un nouveau premier ministre, prédit-il. Mais à ses yeux les mêmes causes produiront les mêmes effets.
Enfin, l'ancien président appelle les Républicains à ne pas voter la confiance. Alors qu'il réclame une primaire de la droite et du centre avant 2027, il estime que le Rassemblement National appartient bel et bien à l'Arc républicain.