Les partis politiques attendent toujours le versement de leurs dotations par l'État. (Illustration) 1:23
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Alexandre Chauveau / Crédit photo : XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Les différents partis politiques attendent toujours les dotations de l'État qui leur sont dus et dont le montant, souvent compté en million d'euros, varie en fonction de leurs résultats aux dernières législatives. En cause, les nombreux recours devant le Conseil constitutionnel à propos de ces élections.

Selon leurs résultats aux dernières législatives, les partis politiques ont l'habitude de recevoir une dotation de l'État. Cette dernière varie mais se compte souvent en million d'euros. Or plus d'un an après le scrutin en question, les différentes formations n'ont toujours pas touché le moindre centime. En cause, les nombreux recours devant le Conseil constitutionnel dans les semaines ont suivi ces législatives et qui empêchent de déterminer le montant précis de ces attributions. En attendant, les partis en appellent à un versement d'urgence de la part de l'État et tentent de s'adapter. 

Car de la même façon que pour une entreprise, le financement des partis politiques coûte cher entre le paiement des loyers, du personnel ou encore l'organisation des évènements et des déplacements des collaborateurs. Tous ne sont néanmoins pas dans la même situation. Renaissance bénéficie, par exemple, de confortables dotations accumulées accumulées entre 2017 et 2022 ce qui représente près de 20 millions d'euros par an. À l'inverse, d'autres formations comme la France insoumise ou le Rassemblement national pâtissent du retard de versement de l'État. 

Un versement en deux parties

"On a emprunté 2,5 millions d’euros à 5%. Ce sont des emprunts qu’on aurait pas eu à faire en temps normal, si la subvention était arrivé en février ou mars comme les années habituelles. Donc oui le retard de l’État pénalise notre trésorerie", remarque Kévin Pfeffer, trésorier du Rassemblement national.

Le parti à la flamme, qui s’apprête à toucher 10 millions d’euros par an pendant cinq ans, aimerait également rembourser définitivement son prêt russe, devenu un argument politique pour ses adversaires. Enfin d’autres partis comme les Républicains ou Europe Ecologie Les Verts vivent sur leur trésorerie, en attendant le versement de la moitié des dotations prévu en juillet. L'autre moitié sera versée au mois d'octobre.