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Louis de Raguenel, édité par Solène Leroux
Emmanuel Macron et Marine Le Pen effectuent deux déplacements jeudi, avec toujours cette obsession d’aller chercher l’électorat de Jean-Luc Mélenchon. Les deux candidats ont fait des choix géographiques radicalement différents : la candidate du Rassemblement national se rend à Arras, et le président-candidat à Saint-Denis.

Après le débat, les candidats sont de retour sur le terrain de la campagne présidentielle. Emmanuel Macron et Marine Le Pen effectuent deux déplacements jeudi, avec toujours cette obsession d’aller chercher l'électorat de Jean-Luc Mélenchon. Les deux candidats ont fait des choix géographiques radicalement différents. Marine Le Pen se rend cet après-midi à Arras pour son dernier meeting avant le second tour. Pas moins de 3.000 personnes sont attendues. La candidate du Rassemblement national se rend donc sur ses terres, dans le Pas-de-Calais. Elle veut encore arracher des voix au sein de l'électorat populaire.

Un électorat pas tellement issu de l'immigration, mais plutôt victime de la désindustrialisation, et une population qui se sent déclassée. Emmanuel Macron y est arrivé en tête du premier tour avec 29,5% des voix, suivi de Marine Le Pen, à 24,03%. Jean-Luc Mélenchon y a aussi recueilli 23% des voix. Une prise de risque pour la candidate, car elle n’était pas arrivée en tête, mais donc, toujours cette volonté d’essayer de convaincre les mélenchonistes.

Convaincre les électeurs de Mélenchon

De l'autre côté, Emmanuel Macron se rend à 13h15 à Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, officiellement pour parler de rénovation urbaine. En fait, il vient clairement, tout comme sa concurrente, parler aux électeurs de Jean-Luc Mélenchon. Le candidat insoumis a fait un score très élevé dans ce département au premier tour : il a recueilli 61% des voix. Emmanuel Macron va ainsi essayer de convaincre ces électeurs touchés par la grande pauvreté, dont beaucoup sont issus de l'immigration et de confession musulmane. Un choix politique très clair pour le président-candidat.

Jusqu’au bout de cette campagne de second tour, une constante demeure : les candidats vont chercher avec les dents les voix de Jean-Luc Mélenchon.