Valls à Berlin : l'Elysée s'en serait bien passé

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David Doukhan, L.H et B.B , modifié à
Dans l'entourage de François Hollande, on regrette une faute à ne pas reproduire dans l'avenir.

A l'Elysée, on se serait évidemment bien passé de la polémique sur le déplacement express de Manuel Valls à Berlin. Le Premier ministre est allé assister à la finale de la Ligue des champions, samedi, en utilisant un Falcon financé sur deniers publics. Dans l'entourage de Manuel Valls, on assure que le locataire de Matignon s'est rendu à Berlin pour une rencontre avec Michel Platini, le président de l'UEFA, à propos de l'Euro 2016 de football, qui sera organisé en France. Mais l'opposition s'est emparée de l'affaire et pointe un mélange des genres.

"Une période où l'on est attentif à tout". A l'Elysée, on reste officiellement sur la ligne de défense de Matignon. Mais en coulisses, on juge que Manuel Valls a commis une faute politique. "On est passé d'une époque où l'on était attentif à rien à une période où l'on est attentif à tout, et on le sait", souligne-t-on dans l'entourage de François Hollande. Sous-entendu : il aurait fallu éviter de commettre cet impair. Un ami du chef de l'Etat se fait plus sévère à propos du Premier ministre : "je suis tombé de ma chaise. C'est à se demander s'il n'a pas perdu pied avec la réalité".

Sur la question des enfants, "ce n'est pas le problème. Le problème, c'est de ne pas prêter le flanc à ce genre d'attaques", glisse-t-on à l'Elysée. Signe que l'incident est pris au sérieux, l'un de  ses conseillers va remettre mercredi à François Hollande une note sur l'effet dans l'opinion de ce genre d'affaire.

"Quand c'est fait, c'est fait". François Hollande et Manuel Valls ont déjeuné ensemble mardi midi et le sujet a évidemment été évoqué. A l'Elysée, on souhaite que l'affaire serve de leçon : "quand c'est fait, c'est fait. L'important, c'est d'en tirer les conséquences et de redoubler de vigilance à l'avenir". Voilà le Premier ministre prévenu. L'entourage de François Hollande rappelle toutefois que c'est la première fois que Manuel Valls commet ce genre d'erreur. On comprend que le président de la République souhaite que ce soit aussi la dernière.