Démission de LREM : Aurélien Taché a "cédé à l'individualisme", juge Stanislas Guerini

Stanislas Guérini a regretté dimanche le départ du député Aurélien Taché du groupe LREM.
Stanislas Guérini a regretté dimanche le départ du député Aurélien Taché du groupe LREM. © ludovic MARIN / AFP
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avec AFP
Le député de Paris et délégué de LREM, Stanislas Guerini a fustigé dimanche l'attitude du député Aurélien Taché. Ce dernier a quitté le mouvement, invoquant des orientations de plus en plus marquées à droite. Stanislas Guerini a dénoncé son individualisme et appelé à élargir la majorité.

Le député Aurélien Taché, un des marcheurs historiques, a annoncé dimanche dans le JDD quitter La République en marche, déplorant notamment que "l'ouverture" du parti ne se soit "faite que vers la droite". Le patron de LREM, Stanislas Guerini, a estimé dimanche qu'il "avait cédé à son plus gros défaut : l'individualisme". "Je pense qu'il le fait au pire moment, c'est-à-dire précisément au moment où collectivement nous sommes en train de réfléchir aux conditions de l'après, la façon dont nous allons conduire le pays".

De 314 à 295 députés LREM

"Je crois au collectif, c'est plus exigeant", a ajouté Stanislas Guerini, en appelant à "élargir" la majorité "pour pouvoir remettre de la concorde dans le pays". Le départ d'Aurélien Taché fait tomber l'effectif du groupe LREM à l'Assemblée à 295 députés, contre 314 en juin 2017. Il intervient en outre alors qu'un nouveau groupe parlementaire à l'Assemblée nationale, composé principalement d'anciens de LREM, pourrait être créé dans les prochains jours. Le député démissionnaire n'a pas confirmé vouloir rejoindre cette initiative en gestation.

"La question d'un [nouveau] groupe à l'Assemblée nationale, c'est bien secondaire par rapport aux enjeux", a estimé Stanislas Guerini, en fustigeant "un contretemps politique". "C'est maintenant qu'il faut se retrousser les manches et travailler ensemble, réfléchir, y  compris avoir des désaccords, mais c'est notre responsabilité que de le faire unis."

Maintien de la confiance envers Laëtitia Avia

A propos de la députée LREM Laëtitia Avia, mise en cause par Mediapart pour des propos rapportés jugés sexistes, homophobes et racistes, le patron du parti présidentiel a fait valoir que "la justice ne se [rendait] pas dans les médias". "Laëtitia Avia m'a fait part de sa décision de porter plainte pour des propos qu'elle estime diffamatoires, la justice doit se rendre et ce n'est pas par médias interposés que l'on doit se prononcer sur tel ou tel cas", a-t-il développé, en assurant qu'il lui accordait toujours "toute sa confiance".