Julien Denormandie était l'invité d'Europe 1, dimanche. 2:45
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Séverine Mermilliod , modifié à
Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du Logement, était l'invité du Grand Rendez-vous, dimanche. Interrogé sur une possible sécession de députés LREM qui pourrait faire perdre la majorité absolue à la République en Marche à l'Assemblée, il a assuré que cela n'empêcherait en rien le projet présidentiel.
INTERVIEW

Quelque 22 députés dont 11 LREM ou apparentés, selon Le Parisien, voire près d'une cinquantaine au total selon Les Echos, voudraient créer un neuvième groupe parlementaire à l'Assemblée, ce qui ferait perdre la majorité absolue (289 députés) à La République en marche. Interrogé sur ce sujet dimanche, Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du Logement, a assuré au micro d'Europe 1 que cela n'empêchera en rien le projet présidentiel, la majorité présidentielle restant effective.

"La majorité présidentielle perdure"

"Je ne sais pas exactement de quoi l'on parle. Ce groupe, on l'annonce pour mardi, on nous disait qu'ils seraient 58, maintenant on nous dit qu'ils seraient une vingtaine", a d'abord rappelé le ministre. Ces députés seraient d'après Le Parisien au nombre de 22, parmi lesquels d'actuels et d'anciens LREM, ce qui ferait perdre la majorité absolue au groupe à l'Assemblée. Mais pour Julien Denormandie, "en rien cela n'empêchera le projet présidentiel. La majorité présidentielle à l'Assemblée nationale perdure."

Des "initiatives individuelles" en dépit du "collectif"

Ensuite, a-t-il ajouté, "à l'origine de la République en marche, il y a la notion du dépassement : on ne refuse pas une idée en fonction de la personne qui l'a proposée parce qu'elle est de droite ou de gauche". Or selon lui aujourd'hui, "un certain nombre de personnes ne sont plus dans ce dépassement; on parle beaucoup de ces initiatives individuelles, mais moi je crois au collectif. Ceux dont je voudrais qu'on parle, c'est de ces plus de 300 députés qui sont toujours dans ce dépassement des clivages".

Les députés sécessionnistes estiment pour leur part que le projet de départ d'Emmanuel Macron n'existe plus, et qu'il n'est notamment pas assez social ni assez écologique. "L'environnement doit être une priorité, qui guide les autres priorités", a toutefois tenté de rassurer le ministre du Logement. En Janvier, le président s'était dit ouvert à un référendum sur certaines propositions sur le climat, qui pouvaient émerger des travaux de la Convention citoyenne.