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Démission de Bruno Retailleau ? Pour Manuel Bompard, «ce serait une bonne nouvelle pour la France»

Laura Laplaud - Mis à jour le . 1 min

Bruno Retailleau a brandi la menace d’une démission si la France ne durcissait pas sa position face à l’Algérie sur la question des ressortissants en situation irrégulière. Une déclaration qui a suscité la moquerie de Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, invité du Grand Rendez-vous Europe 1-CNews-Les Échos, critiquant une posture inefficace.

Bruno Retailleau a menacé samedi de quitter le gouvernement si Paris renonçait à un rapport de force avec Alger sur la question des ressortissants algériens en situation irrégulière en France. "Ce serait une bonne nouvelle pour la France", a raillé Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, invité du Grand Rendez-vous Europe 1-CNews-Les Échos dimanche.

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Des relations très dégradées entre les deux pays

Le refus de l'Algérie d'accepter ses ressortissants sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF), dont l'auteur d'un attentat qui a fait un mort à Mulhouse le 22 février, a fini d'envenimer des relations déjà très dégradées entre les deux pays depuis la reconnaissance en juillet dernier par le président Emmanuel Macron de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.

Bruno Retailleau, qui multiplie les déclarations virulentes contre Alger, notamment depuis l'incarcération mi-novembre de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, prône l'instauration d'un rapport de force, passant par une riposte graduée et souhaite notamment remettre en cause les accords de 1968 (ndlr : l'accord de 1968 donne un statut particulier aux Algériens en France en matière de circulation, de séjour et d'emploi).

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La riposte politique divise

Pourtant, selon Manuel Bompard, revenir sur ces accords ne serait pas judicieux. "Si vous dénoncez de manière unilatérale les accords de 1968, vous allez revenir aux accords précédents, qui sont les accords d'Évian. [Ces accords] organisent la libre circulation entre l'Algérie et la France, je ne suis pas sûr que ce soit la volonté de Monsieur Retailleau", a-t-il lancé.

Pour le coordinateur de La France insoumise, la stratégie de la France de "monter en tension" avec Algérie n'est pas la bonne solution. "Il ne faut pas faire" de l'affaire de Boualem Sansal "un point de crispation publique", a-t-il plaidé précisant préférer la voie diplomatique pour obtenir la libération de l'écrivain.