Défendue par François Bayrou, la proportionnelle divise dans les rangs du camp présidentiel
François Bayrou poursuit ses consultations dans le cadre de sa volonté de réformer le mode de scrutin des élections législatives. Le locataire de Matignon est très favorable à la proportionnelle. Un mode de scrutin qui divise la classe politique, notamment dans les rangs du socle commun de la majorité présidentielle.
Décidé à réformer le mode de scrutin des élections législatives, François Bayrou a engagé ce mercredi des consultations sur la proportionnelle. Le locataire de Matignon a ouvert le bal avec le Rassemblement national en recevant Marine Le Pen et Jordan Bardella.
Un combat démocratique
Et le Premier ministre poursuit les consultations ce jeudi en accueillant son prédécesseur, Gabriel Attal, accompagné du député Renaissance, Pierre Cazeneuve, alors même que l'idée de la proportionnelle divise au sein de la majorité présidentielle.
Car François Bayrou en fait un combat démocratique depuis longtemps. Le Premier ministre l’a répété ce mercredi devant les sénateurs : il juge l’introduction d’une dose de proportionnelle indispensable. "La proportionnelle, c'est le scrutin du pluralisme, c'est la garantie pour tous les grands courants politiques du pays, c'est-à-dire pour tous les citoyens, d'être représenté à mesure de leur engagement et de leur vote", insiste-t-il.
Des divisions dans les rangs de la Macronie
S’il est déterminé à avancer, l’équation est complexe pour François Bayrou. La proportionnelle fait apparaître des lignes de fractures très nettes au sein du socle commun soutenant son gouvernement. Les Républicains comme Horizons sont clairement opposés à une réforme, redoutant notamment qu’elle ne favorise une fragmentation de l’Assemblée et rende le pays difficilement gouvernable.
Quant aux parlementaires Ensemble pour la République, ils sont extrêmement divisés. Spécialiste du sujet, le député Pierre Cazeneuve qui accompagnera Gabriel Attal tout à l’heure à Matignon, estime que la proportionnelle n’est pas une priorité et que ce n’est pas une bonne réponse à la crise démocratique.