Décès à 92 ans de Christian Poncelet, ancien président du Sénat

Christian Poncelet
Décès à 92 ans de Christian Poncelet, ancien président du Sénat © AFP
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avec AFP , modifié à
L'ancien président du Sénat, entre 1998 et 2008, Christian Poncelet est décédé à l'âge de 92 ans. L'homme politique, originaire des Ardennes, se décrivait volontiers comme "un Européen convaincu et un gaulliste fidèle", a servi comme secrétaire d'Etat dans trois gouvernements. 

Christian Poncelet, gaulliste et ancien président du Sénat entre 1998 et 2008, est décédé à l'âge de 92 ans, a annoncé vendredi le maire de Remiremont, Jean Hingray, à l'AFP. "Comme beaucoup de Romarimontains et de Vosgiens, je suis empreint d'une immense tristesse en apprenant le décès du Président Poncelet", a indiqué le maire de cette commune des Vosges dont l'ancien deuxième personnage de l'Etat fut lui-même maire de 1983 à 2001.

"D'avoir eu l'immense chance de le connaître et le côtoyer, je retiens son extrême simplicité. Souhaitons que là où il sera, sa grande humanité pourra encore s'exprimer. Adieu Président, adieu 'Ponpon'", a ajouté Jean Hingray. Christian Poncelet, qui se décrivait volontiers comme "un Européen convaincu et un gaulliste fidèle", a servi comme secrétaire d'Etat dans trois gouvernements, celui de Pierre Messmer, celui de Jacques Chirac (1974-1976) et celui de Raymond Barre (1976-1977), enchaînant le Budget puis les Relations avec le Parlement après les Affaires sociales et la Fonction publique.

Président du Sénat durant dix ans 

Né le 24 mars 1928 à Blaise (Ardennes), Christian Poncelet est entré en politique en 1962 en se faisant élire député (UNR) des Vosges, mandat qu'il retrouve en 1967, 1968 et 1973. Il est élu en 1963 conseiller général de ce même département avant de prendre la présidence du conseil pendant près de 40 ans.

Père de deux enfants, il a occupé pendant dix ans la présidence du Sénat en ayant à coeur de moderniser cette vieille institution. Inlassable avocat du bicamérisme, il avait été piqué au vif lorsqu'en 1998 le Premier ministre de l'époque, Lionel Jospin, avait qualifié le Sénat "d'anomalie parmi les démocraties".