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Gauthier Delomez , modifié à
La secrétaire d'État chargée de la Jeunesse et de l'Engagement Sarah El Haïry est revenue sur les dernières restrictions sanitaires annoncées par le gouvernement vendredi soir. Si la France est obligée d'en arriver là, c'est en grande partie à cause des personnes qui ne sont pas vaccinées, a-t-elle assuré dans l'émission "Europe Soir".
INTERVIEW

Sarah El Haïry pointe du doigt ses responsables de la tension hospitalière : les personnes qui ne sont pas encore vaccinées contre le Covid-19. Dans l'émission Europe Soir, la secrétaire d'État chargée de la Jeunesse et de l'Engagement a affirmé qu'elle en avait "marre" qu'à cause de ces "5,7 millions de Français, aujourd'hui, les hôpitaux sont sous tension". Un positionnement qui intervient au lendemain d'un serrage de vis du gouvernement de Jean Castex, qui a annoncé vendredi soir de nouvelles mesures restrictives comme la mise en place du pass vaccinal.

"Qui se retrouve en réanimation ? La grande majorité, ce sont les non-vaccinés", explique Sarah El Haïry

Le constat prôné par la conseillère municipale de Nantes ne fait-il pas des Français qui n'ont pas reçu la moindre dose de vaccin, des boucs émissaires de la crise hospitalière ? "Très sérieusement, les non-vaccinés sont des pro-virus. J'assume", répond la porte-parole du Mouvement démocrate. "J'assume cette ligne pour une raison toute simple : qui se retrouve à l'hôpital ? Qui se retrouve en réanimation ? La grande majorité, ce sont des non-vaccinés qui mettent la pression sur les soins de réanimation et qui font qu'on active des plans blancs", poursuit Sarah El Haïry, regrettant que ces personnes obligent à enlever "des opérations pour des gens qui ont besoin".

L'excuse du peu de recul "ne marche plus"

En outre, la secrétaire d'État de 32 ans a rappelé l'efficacité des vaccins mis sur le marché. Selon l'infectiologue Benjamin Davido, invité dans Europe Midi, la troisième dose permet en effet de réduire la transmission par dix, et la deuxième dose par deux. "Tous ceux qui avaient des doutes, des peurs, qui étaient compréhensibles il y a un an parce que c'était nouveau, parce qu'on voulait avoir le recul, franchement, cette excuse ne marche plus", a asséné Sarah El Haïry. "On a suffisamment de recul sur ce vaccin pour considérer qu'il faut se vacciner", a-t-elle poursuivi, soulignant auparavant que 90% de la population française avait déjà reçu au moins une dose de vaccin anti-Covid.