Corse : Macron a dit aux élus corses qu'il n'avait «pas de tabou» sur l'avenir institutionnel

Emmanuel Macron a dit vendredi aux élus corses qu'il n'avait "pas de tabou" ni de "solution prédéterminée" sur l'avenir institutionnel de la Corse.
Emmanuel Macron a dit vendredi aux élus corses qu'il n'avait "pas de tabou" ni de "solution prédéterminée" sur l'avenir institutionnel de la Corse. © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Emmanuel Macron a dit vendredi aux élus corses qu'il n'avait "pas de tabou" ni de "solution prédéterminée" sur l'avenir institutionnel de la Corse, et qu'il était prêt à inscrire d'éventuelles évolutions dans son projet de réforme de la Constitution "après l'été", a rapporté l'Elysée.

Lors de la reprise des discussions à laquelle il s'est invité au ministère de l'Intérieur à Paris, le chef de l'Etat s'est dit ouvert à toutes les solutions évoquées par les élus, de l'autonomie à la différenciation, réitérant toutefois ses deux "lignes rouges", à savoir le maintien de "la Corse dans la République" et "le refus de créer deux catégories de citoyens", a expliqué un conseiller.

"Le président a été très clair là-dessus, il a dit qu'il n'avait pas d'objectif prédéterminé et les élus qui étaient présents ont parlé à la fois d'autonomie, de décentralisation, d'adaptation, de diversification, de différenciation, tout a été un peu abordé", a-t-il affirmé. "Le président a dit qu'il n'y avait pas d'objectif préfixé à l'avance, que tout doit être mis sur la table, il ne doit pas y avoir de tabou", a-t-il ajouté.

Les négociateurs devront "formuler une proposition qui pourrait s'inscrire dans le projet de réforme constitutionnelle"

Selon l'Elysée, les négociateurs devront "formuler une proposition qui pourrait s'inscrire dans le projet de réforme constitutionnelle que le président de la République souhaite porter après l'été prochain" pour être discutée en "2023-2024". "Une clause de revoyure entre le président, le ministre de l'Intérieur et les élus" a été fixée "pour avant l'été" afin de "faire le point" sur "des propositions".

L'entourage d'Emmanuel Macron, qui a insisté sur la "dimension très forte du symbole" de sa participation surprise à cette réunion, a assuré que cette "annonce importante" avait été "très bien accueillie par les participants". 

D'après la présidence, le chef de l'Etat a aussi "rappelé qu'il y avait un destin commun qui était à écrire, à bâtir, à reconstruire avec la Corse". Il a aussi estimé que chacun devait faire "un pas l'un vers l'autre" car il n'y aura "jamais un chemin idéal" et que "tout le monde ne sera jamais satisfait à 100%". Selon Emmanuel Macron, le futur institutionnel de l'île "pourrait s'inspirer beaucoup de modèles méditerranéens" en termes de décentralisation ou de différenciation.