Renaud Muselier dit craindre également des retards administratifs dans les aides aux entreprises. 1:13
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Stéphane Frangi, édité par Ugo Pascolo
En déplacement à Marseille, le Premier ministre Jean Castex a notamment rencontré Renaud Muselier pour discuter relance économique. Alors que la crainte d'un reconfinement se fait sentir, le président de la région PACA, "se bat" pour que cafetiers et restaurateurs puissent travailler. 

Permettre de travailler. Dans un contexte général de progression inquiétante du coronavirus en France, avec plus de 40.000 nouveaux cas déclarés en 24h selon les derniers chiffres, le Premier ministre Jean Castex et son ministre de la Santé Olivier Véran se sont rendus à l'hôpital Nord de Marseille, ce samedi. Ils y ont notamment évoqué les conditions d'une relance économique dans cette métropole placée en "zone d'alerte maximale". Parmi les acteurs rencontrés, le président de la région Provence-Alpes-Côte-D'azur Renaud Muselier, qui plaide pour "donner la possibilité aux cafetiers et restaurateurs de travailler". 

"On travaille pour que les cafetiers et les restaurateurs vivent"

"Je vois mes amis chefs d'entreprises ici, ils sont très pénalisés", rappelle-t-il au micro d'Europe 1. "On travaille pour que les cafetiers et les restaurateurs vivent. On se retrouve dans une situation où ce n'est pas l'argent public qui peut aider, il faut leur donner la possibilité de travailler, c'est ce sur quoi on se bat". 

Des "rouages d'État complexes"

Une situation d'autant plus délicate que le président de la région craint un retard administratif dans les mesures de soutiens aux commerçants annoncées par le gouvernement. "L'aide à hauteur de 10.000 euros [jusqu'à 10.000 euros, ndlr] par entreprise validée par le gouvernement n'est toujours pas concrètement en vigueur car il manque les décrets d'application", pointe notamment Renaud Muselier. "Il y a ces rouages d'État complexes, avec des robinets qui sont installés par un certain nombre de ministères et qui bloquent les décisions gouvernementales." 

Et de conclure : "il faut que ça aille au plus près et au plus tôt sur notre territoire de façon à sauver les entreprises".