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Le président de Debout la France, qui a longtemps nié l’existence d’une deuxième vague de l’épidémie de coronavirus, accuse le gouvernement d’avoir trop tardé à prendre des mesures efficaces notamment pour cibler les populations fragiles et d’entretenir la peur du virus dans la population.
INTERVIEW

Pendant de longues semaines, des voix se sont fait entendre pour expliquer que non, il n’y aurait pas de deuxième vague de coronavirus en France. Nicolas Dupont-Aignan fut de celles-là. Aujourd’hui que les hôpitaux sont débordés, et que la France est placée dans un nouveau confinement, certes plus allégé, le président de Debout la France préfère l’attaque à la défense. "Ce n’est pas par la psychose, la peur, ce n’est pas en tuant le pays qu’on va vaincre l’épidémie", a-t-il lancé vendredi sur Europe 1, accusant le gouvernement d’avoir trop tardé à prendre des mesures efficaces.

"Si on avait pris les mesures que je recommandais, on n'en serait pas là"

"Je vois des gros articles de journaux, totalement disproportionnés avec la réalité de l’épidémie, qui heureusement, est en voie de disparition dans notre pays", disait pourtant en août Nicolas Dupont-Aignan. "Il y a une seconde vague bien sûr", a-t-il admis vendredi. "Qu’est-ce que je disais début août ? je disais qu’à ce moment-là il n’y avait pas de deuxième vague", s’est-il défendu. "J’ai toujours dit la même chose et je persiste et je signe : ce n’est pas par la peur, la psychose, c’est au contraire en anticipant", qu’on vaincra l’épidémie.

L’ancien candidat à la présidentielle de 2017 (4,7% des suffrages) a également déclaré qu’il détenait les solutions dès le début de la pandémie. "Si on avait pris les mesures que je recommandais dès le mois de janvier, puis dès le mois de juillet, puis au mois d’août, qui consistait à être beaucoup plus rigoureux sur les frontières à offrir des masques FFP2 à nos anciens dans les Ehpad, à ne pas faire retravailler les personnes malades, si on avait augmenté les lits de réanimation comme je l’ai demandé, et si on laissait la liberté de prescription médicale pour l’hydroxychloroquine, on n’en serait pas là. J’ai toujours dit que pour vaincre l’épidémie, il fallait des mesures ciblées, que le gouvernement ne prend pas et qui ont été prises en Asie et dans certains pays d’Europe."