Les 150 membres de la Convention citoyenne pour le climat sont reçus lundi matin à l'Élysée, pour "une première réponse" d'Emmanuel Macron à leurs travaux. 1:17
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Claudia Bertram, édité par Pauline Rouquette , modifié à
Les membres de la Convention citoyenne pour le climat sont reçus lundi par Emmanuel Macron afin que ce dernier donne sa "première réponse" à leurs propositions parfois décriées. Un rendez-vous fixé quelques jours avant de lancer une "nouvelle étape" du quinquennat Macron, que ce dernier veut écologique. Interrogé par Europe 1, l'un des 150 citoyens de la Convention se veut optimiste.
INTERVIEW

Après avoir remis à Élisabeth Borne, le week-end dernier, leurs 149 propositions, les 150 membres de la Convention citoyenne pour le climat sont reçus lundi matin à l'Élysée. Emmanuel Macron va apporter une première réponse à leurs travaux, lancés il y a déjà huit mois.

Ces derniers jours, certaines de leurs propositions ont beaucoup fait réagir, notamment dans la classe politique. C'est notamment le cas de l'abaissement de la vitesse à 110 km/h sur l'autoroute, ou la création du crime d'écocide soumise à référendum, mais aussi l'introduction de la lutte contre le réchauffement climatique dans la Constitution.

Pas un "accusé de réception", mais "de premiers engagements"

"Je pense qu'on ne va pas à 150 à l'Élysée juste pour qu'on nous dise que finalement on ne retient rien, et que tout ce qu'on a fait ne servait à rien", exprime Sylvain Burquier au micro d'Europe 1. Ce dernier fait partie des 150 citoyens tirés au sort pour constituer la Convention citoyenne, et il se veut confiant sur la réponse du chef de l'État. "Au-delà d'un accusé de réception, ce sont de premiers engagements de sa part".

Suite à l'échec de la proposition concernant la limitation de la vitesse à 110 km/h sur l'autoroute, la Convention citoyenne espère aller de l'avant. "On s'est vraiment fait critiquer, maintenant on va pouvoir passer à autre chose avec un vrai fond de débat argumenté", affirme Sylvain Burquier.

"On a fait des propositions de sortie de crise"

Les citoyens tirés au sort demeurent optimistes, persuadés que "des grandes lignes" ressortiront de leur travail, et du dialogue engagé avec Emmanuel Macron. "Le référendum va être une grosse pierre angulaire qui sera portée un peu plus loin", poursuit Sylvain Burquier. "On n'a pas la prétention d'être là pour refonder le pays", concède néanmoins le citoyen. "Mais on est arrivés dans le cadre d'une crise et on a fait des propositions de sortie de crise".

Les résultats, Sylvain Burquier les voit déjà dans l'attitude du chef de l'État. "Le président a fait des déclarations qui allaient dans le sens de se remettre en question, de repasser dans un temps long, dans une économie décarbonée", énumère-t-il. "On cadre donc parfaitement avec la tendance de ce qu'il souhaite porter".