Il s'agit de la deuxième tribune de militaires publiée en quinze jours. Photo d'illustration. 2:00
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Louis de Raguenel, édité par Antoine Terrel , modifié à
L'hebdomadaire "Valeurs Actuelles" a publié dimanche soir une nouvelle tribune de militaires. Les signataires s'inquiètent de l'état de la France et apportent leur soutien aux généraux à la retraite qui avaient signé un premier texte le 21 avril dernier. 
ANALYSE

Quinze jours après un premier texte controversé, une nouvelle tribune de militaires vient mettre Emmanuel Macron sous pression. Dimanche soir, l'hebdomadaire Valeurs Actuelles a publié une tribune "pour la survie de notre pays", lancée cette fois par des militaires d'active, et ouverte aux signatures. Et le ton est très dur contre le président de la République et les états-majors. En interne, on s'active pour tenter d'identifier les auteurs, mais cette recherche est pour l'instant un échec. 

Sur le fond, deux axes sont à retenir. Tout d'abord, la tribune apporte un soutien total aux généraux à la retraite qui avaient signé le premier texte. Alors que l'exécutif avait décidé de sanctionner tous les généraux signataires, la réaction est très claire dans cette nouvelle tribune. "Ces gens qui ont lutté contre tous les ennemis de la France, vous les avez traités de factieux alors que leur seul tort est d’aimer leur pays et de pleurer sa visible déchéance", écrivent les auteurs. 

Des militaires en activité

Deuxième axe du texte : le même constat très explicite sur l'état du pays. "Nous voyons la violence dans nos villes et villages. Nous voyons le communautarisme s’installer dans l’espace public, dans le débat public", est-il écrit. Et les auteurs de conclure : "Oui, si une guerre civile éclate, l’armée maintiendra l’ordre sur son propre sol, parce qu’on le lui demandera". 

Il faut également noter que cette fois, ce ne sont pas des retraités qui s'expriment, mais bien des militaires d'active, c'est-à-dire en fonction. Mais ces militaires sont toutefois, en théorie, soumis au devoir de réserve, ce qui ajoute au caractère explosif du texte. 

Comment réagit-on au sommet de l'État ?

La DRSD, le service de renseignement interne des armées, a travaillé nuit et jour depuis le début de la semaine dernière pour essayer d'identifier les auteurs du texte, mais sans succès. C'est désormais à Emmanuel Macron lui-même de décider s'il sanctionne les signataires, au risque de provoquer une crise politique, ou s'il décide de passer l'éponge.