Congrès des maires: Baroin attend de Macron "qu'il corrige le tir"

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Mercredi, François Baroin va s'entretenir avec le président de la République, avant une réception à l'Elysée à laquelle sont invités 1.500 maires. © JACQUES DEMARTHON / AFP
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avec AFP , modifié à
Mercredi, le président de l'AMF a prévenu : "tout dépend beaucoup, je le dis franchement, des annonces qui seront formulées par le président de la République". 

Le président de l'Association des maires de France (AMF), François Baroin, a dit mercredi sur CNews attendre d'Emmanuel Macron "qu'il corrige le tir" en matière de dotations, mais aussi qu'il comble le "déficit de considération vis-à-vis des élus". Le chef de l'Etat est attendu jeudi devant le congrès de l'AMF, après Edouard Philippe mardi. Mercredi, il s'entretiendra avec François Baroin, avant une réception à l'Elysée à laquelle sont invités 1.500 maires.

"Un déficit de considération à combler". François Baroin attend du président, dont il apprécie "la qualité d'écoute", "qu'il prenne la mesure sur les dotations, qu'il corrige le tir, qu'il ouvre la porte sur la problématique de la taxe d'habitation et qu'il ouvre le débat sur une vraie réforme fiscale, qu'il s'engage sur la problématique du logement social". "Il y a beaucoup de déficits à combler, mais il y a en a un immense et d'urgence à combler qui est un déficit de considération vis-à-vis des élus", a-t-il souligné. "Qu'il ne tienne plus ces propos sur 'un élu qui prend un emploi aidé c'est quelqu'un qui fait du clientélisme'". "Nous sommes les premiers de cordée de la République de proximité, (...) nous sommes des partenaires loyaux, nous sommes même des serviteurs de l'Etat dans un certain nombre de missions", a-t-il plaidé.

Plusieurs désaccords. Les 13 milliards d'euros d'économies imposés aux collectivités sur cinq ans, la baisse des APL, la diminution des emplois aidés, ou l'exonération de la taxe d'habitation, sont autant de points de friction entre les collectivités et le gouvernement.

"Tout dépend des annonces". "On préférera toujours le dialogue à la rupture", a affirmé le maire LR de Troyes, n'excluant cependant pas un boycottage par les maires de la Conférence des territoires, à l'instar des présidents de régions. "Tout dépend beaucoup, je le dis franchement, des annonces qui seront formulées par le président de la République".