Condamnation de Nicolas Sarkozy : Jean-Paul Garraud dénonce «une atteinte à la présomption d'innocence»
Condamné à 5 ans de prison ferme, Nicolas Sarkozy promet de se battre "jusqu’à [son] dernier souffle". Invité de La Grande Interview ce lundi 29 septembre, l’ancien président voit sa condamnation critiquée par Jean-Paul Garraud, eurodéputé RN, qui dénonce selon lui "une atteinte à la présomption d’innocence".
Condamné en première instance à 5 ans de prison ferme le 25 septembre 2025, Nicolas Sarkozy a déclaré au Journal du Dimanche, trois jours après le délibéré, qu’il se battrait "jusqu’à [son] dernier souffle".
Invité de la Grande interview ce lundi 29 septembre, Jean-Paul Garraud, eurodéputé Rassemblement National, critique vivement la décision du tribunal de fixer un mandat de dépôt à effet différé pour l’ancien président de la République.
Du "jamais vue" en plusieurs décennies d’exercice
"Je ne veux pas rentrer dans la technique, mais vous avez un emprisonnement qui a été décidé par le tribunal, c’est bien sûr son droit, 5 ans d’emprisonnement, avec mandat de dépôt", a expliqué Jean-Paul Garraud. Selon lui, ce type de mandat, habituellement immédiat, est accordé lorsque la personne risque de se soustraire à la justice.
"Avec Nicolas Sarkozy, il n’y a aucune de ces caractéristiques", a-t-il ajouté, soulignant qu’un mandat différé est une situation exceptionnelle qu’il n’avait "jamais vue" en plusieurs décennies d’exercice.
Pour l’eurodéputé, cette décision constitue "une atteinte à la présomption d’innocence", rappelant que Sarkozy pourrait être innocenté en appel. Il a comparé cette situation à celle d’anciennes décisions judiciaires, comme celle de Brigitte Barèges, maire de Montauban, initialement déclarée inéligible, avec exécution provisoire, avant que la cour d’appel ne réduise le jugement à néant.
"Cette mesure me semble assez particulière, d’autant plus qu’elle intervient alors que Nicolas Sarkozy pourrait être innocenté en appel", conclut Jean-Paul Garraud.