Le ministère de l'Intérieur a recensé près de 1.500 associations qui viennent en aide aux migrants dès leur arrivée jusqu'à leur parcours administratif. 1:26
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Alexandre Chauveau , modifié à
Le ministère de l'Intérieur a recensé près de 1.500 associations qui viennent en aide aux migrants dès leur arrivée jusqu'à leur parcours administratif. Mais un paradoxe existe puisque ces associations, pour certaines, sont critiquées par le gouvernement, alors que c'est l'État qui les mandate pour intervenir.

L’affaire Ocean Viking a remis en lumière le rôle des associations qui leur viennent en aide. Le ministère de l'Intérieur en recense près de 1.500, qui vivent essentiellement de dons et de subventions publiques. Celles-ci aident les migrants à leur arrivée, leur fournissent de la nourriture et les accompagnent dans leur parcours administratif. Ces associations sont d’ailleurs directement mandatées par l'État pour prendre en charge ces migrants.

Des missions de service public

Ces associations répondent ainsi à des appels à projets publics et signent des conventions qui leur permettent d'exercer une partie des missions de l'État. C'est le cas par exemple de France Terre d'Asile, avec l'arrivée des Afghans à l'été 2021, ou de la Protection civile à Grande-Synthe. Ces associations effectuent des missions considérées comme étant de service public et reçoivent à ce titre des subventions. Le projet de loi de finances 2023 prévoit ainsi 736 millions d'euros consacrés par l'État à ces organisations chargées de l'asile et de l'intégration.

La Ville de Paris vote une subvention de 100.000 euros à SOS Méditerranée

La Ville de Paris a notamment voté cette semaine une subvention de 100.000 euros à SOS Méditerranée, ONG propriétaire de l'Ocean Viking. Des financements qui irritent certains opposants à ces associations. Accusé par une partie de la classe politique de favoriser l'immigration illégale. Celle-ci revendique une politique d'accueil et s'appuie sur l'État de droit pour favoriser l'arrivée des migrants, quitte à faire condamner l'État.

Les préfectures des Alpes-Maritimes et du Pas-de-Calais ont ainsi été condamnées, l'une pour atteinte aux libertés, l'autre pour fermeture illégale d'un camp de migrants.