Jean-Pierre Chevènement estime que Manuel Valls aurait dû faire preuve de davantage de réserve. 1:42
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J.R. , modifié à
Le président de la fondation pour l’islam a estimé que le Premier ministre n’aurait pas dû critiquer publiquement le président de la République. 
INTERVIEW

Le couple exécutif tente de recoller les morceaux après la sortie musclée de Manuel Valls. Le Premier ministre avait exprimé sa "colère" après la publication du livre-confessions de François Hollande Un président ne devrait pas dire ça, la semaine dernière au Monde. Des propos qui ont provoqué des tensions au plus haut sommet de l’Etat.

Pour Jean-Pierre Chevènement, le Premier ministre n’aurait pas dû exprimer publiquement ses désaccords. "Il avait le devoir d’ouvrir sa gueule, mais en conseil des ministres", a déclaré le président de la fondation pour l’islam, mercredi soir au Club de la presse d'Europe 1, reprenant ainsi sa célèbre phrase "un ministre, ça démissionne ou ça ferme sa gueule."

"Il aurait dû faire preuve de stoïcisme." Pour Jean-Pierre Chevènement, Manuel Valls aurait dû garder ses sentiments pour lui. "Manuel Valls a certainement exprimé à voix haute sa souffrance, il n’aurait pas dû le faire. Il aurait dû faire preuve de stoïcisme", a poursuivi l’ancien ministre socialiste, auteur du livre Un défi de civilisation (éd. Fayard). 

"La différence entre moi et les autres, c’est que je garde des choses pour moi", a conclu Jean-Pierre Chevènement.