Une réunion consacrée à la santé mentale des Français doit se tenir à Matignon, lundi. 1:11
  • Copié
Jean-Rémi Baudot, édité par Antoine Terrel , modifié à
Depuis plusieurs mois, les spécialistes tirent la sonnette d'alarme sur les effets néfastes du confinement sur la santé mentale des Français. Le sujet est pris au sérieux au sein du gouvernement, et une réunion sur la question est organisée lundi après-midi à Matignon, autour du Premier ministre Jean Castex. 

C'est une question de santé publique devenue politique. Alors que de nombreux spécialistes, comme le psychiatre Serge Hefez, vendredi, sur Europe 1, s'inquiètent des conséquences du nouveau confinement sur la santé mentale des Français, le sujet est pris très au sérieux par le gouvernement. Et cette question doit être abordée lundi après-midi à Matignon, lors d'une réunion réunissant notamment le Premier ministre Jean Castex et le ministre de la Santé Olivier Véran. Elle devait initialement se tenir samedi matin, avant d'être reportée.

Autour du Premier ministre, on reconnaît que "la santé mentale est devenue une réelle inquiétude". "La période crée des angoisses : la peur du virus, de la réanimation, de l’enfermement, des conséquences économiques", confirme un conseiller à Europe 1. 

Lundi après-midi, à Matignon, Jean Castex va donc lister avec Olivier Veran tous les dispositifs déjà mis en place ces derniers mois, notamment pour les jeunes et les étudiants. Un point d’étape de leur mise en œuvre, et surtout de ce qu’il faut renforcer. 

"Ça peut toucher tout le monde"

Si c’est la première fois qu’une réunion lui est dédiée à Matignon, le sujet est régulièrement abordé en conseil de défense. Et au sein de l’exécutif, beaucoup disent avoir conscience des ravages du confinement sur le moral et la santé mentale des Français. "Ça peut toucher tout le monde, pas uniquement les plus précaires", s’alarme un membre de cabinet.

Du côté de Matignon, on explique même que le choix qui a été fait jeudi d'un moindre confinement est justement l’illustration de cet enjeu : offrir plus de liberté pour réduire l’impact de l’enfermement. Mais un conseiller en convient : "C’est un chantier qui prendra des années, bien après la fin de cette période anxiogène".