Cambriolage du Louvre : pour Rachida Dati, les dispositifs de sécurité «n’ont pas été défaillants»
Interrogée cet après-midi à l’Assemblée nationale, la ministre de la Culture Rachida Dati a affirmé que chacun prendra ses responsabilités à la suite du vol des bijoux dimanche 19 octobre, mais soutient que les dispositifs de sécurité du plus grand musée du monde n’ont pas été défaillants.
Le Louvre avait-il un système de sécurité suffisant ou les voleurs des bijoux de la couronne, dimanche 19 octobre, ont-ils profité d'une faille du système ? Pour Rachida Dati, la question n’est pas celle d’une défaillance de la sécurité, mais elle reconnaît des alertes données depuis trop longtemps sur la vétusté du Louvre, et mentionne les nombreux audits, réclamés par la présidente du musée Laurence des Cars, ces dernières années.
Pour la ministre de la Culture, le vol de dimanche n’est pas lié spécifiquement à une défaillance, comme elle l’explique à l’occasion des questions au gouvernement cet après-midi : "Est-ce que les dispositifs de sécurité du musée du Louvre ont été défaillants ? Non ils n’ont pas été défaillants. Les dispositifs de sécurité du musée du Louvre ont fonctionné, mais la sécurité de nos musées et de nos objets d’art doit être appréhendée beaucoup plus largement".
Le Rassemblement national pointe du doigt la direction du musée
Face aux nombreuses questions, la ministre de la Culture répond systématiquement de la même manière, sous les huées du Rassemblement national. Dernière à prendre la parole sur le sujet, la députée du camp nationaliste Caroline Parmentier va plus loin, et remet en cause directement Laurence des Cars, la directrice du musée, soulignant une information diffusée par le Canard Enchaîné : "Le monde entier est sidéré par le casse du Louvre et la facilité avec laquelle les voleurs sont entrés et sont ressortis. Vous nous dites qu’il n’y a pas de défaillance de sécurité, mais ils sont entrés, et ils ont volé. Pas d’argent pour sécuriser le Louvre, mais la directrice du Louvre s’offre une cuisine à 500 000 euros".
La question devrait probablement être posée directement à la principale intéressée ce jeudi, à l’occasion d’une audition au Sénat, prévue à 16h30. De son côté, Rachida Dati rappelait cet après-midi qu’une enquête administrative, venue s’ajouter aux investigations judiciaires, avait été ouverte, ainsi qu’un inventaire exhaustif des biens de grande importance pour le patrimoine culturel français.
