Emmanuel Macron 1:58
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Stéphane Burgatt, à Marseille, édité par Manon Fossat
Pour le deuxième jour de sa visite dans la cité phocéenne, le chef de l'État est retourné dans les quartiers nord de la ville, dans une école du 13e arrondissement. Un peu chahuté par des militants anti-vaccin à son arrivée, il a ensuite pu échanger avec les enfants et les enseignants de cet établissement qui effectue sa dernière rentrée avant sa destruction.
REPORTAGE

Après les problèmes d'insécurité, Emmanuel Macron a poursuivi jeudi sa visite à Marseille en assistant à la rentrée dans une école populaire et vétuste du 13e arrondissement, où le taux de pauvreté atteint 28%. Arrivé vers 10 heures, il a été accueilli par quelques huées de militants anti-vaccin, avant d'être très vite entouré par des enfants, signant même le plâtre de l'un d'eux.

Les jeunes élèves ont interrogé pêle-mêle le chef de l'État sur l'Afghanistan, la vaccination ou encore les vidéos YouTube, se permettant également des questions plus personnelles. "Combien vous gagnez d'argent ?", a demandé l'un d'eux sous les rires étouffés de ses camarades. "Le salaire du Président est public", lui a répondu Emmanuel Macron. "Avant le prélèvement à la source, je suis payé 13.500 euros. En comparaison avec le secteur privé les gens te diraient que c'est peu mais ça paraît beaucoup", a-t-il plaisanté. 

"35 degrés dans les classes l'été"

Place ensuite aux choses sérieuses avec la visite de cette école en manque de tout. Le chef de l'État a pu échanger avec un enseignant, qui lui a expliqué les problèmes d'isolation du vieil établissement. "On vit ça depuis des années. Il fait 35 degrés à partir du mois de juillet selon les jours. On a des enfants qui saignent du nez, qui peuvent tomber dans les pommes et qu'on est obligé de rafraîchir. 35 degrés c'est très chaud pour une classe. Et l'hiver, par contre, on vient avec le blouson, le bonnet et les gants. Ce n'est pas très facile pour écrire", a soulevé le professeur. 

Mais ce n'est pas tout : ce dernier est également revenu sur la présence de cafards et de punaises de lit dans l'école. "Ça pourrait être plus digne pour eux. Parce que quand on grandit dans des endroits comme ça, on grandit peut-être avec l'idée que c'est ce qu'on mérite", a regretté l'enseignant qui y exerce depuis neuf ans. D'autres exemples concrets ont été portés à la connaissance d'Emmanuel Macron avec notamment la visite d'un gymnase décrépi.

Cette école fera partie de la première vague des travaux de rénovation, qui visent des établissements construits dans les années 1960. Un chantier immense qui sera livré d'ici trois ans. Pour la suite de sa visite Emmanuel Macron doit quant à lui enchaîner les rendez-vous, notamment sur la question des transports, avant de dévoiler cet après-midi tout le détail de son plan "Marseille en grand".