Emmanuel Macron 1:18
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Louis de Raguenel , modifié à
Le chef de l'État poursuit jeudi une visite de trois jours à Marseille, ville qui lui est chère. Surtout, la cité phocéenne concentre en son cœur de nombreux problèmes sur lesquels Emmanuel Macron veut se positionner pour une possible campagne présidentielle. Celle de sa réélection possible, et pour laquelle il semble déjà œuvrer.
ANALYSE

Avec Emmanuel Macron, la campagne permanente ? Officieusement, le chef de l'État est entré en campagne pour sa réélection en 2022. Trois jours de déplacements dans une ville de métropole, le locataire de l'Élysée ne l'avait jamais fait durant son mandat. Avec des vrais de sujets de présidentielle : sécurité, éducation, économie, logement… Une manière de répondre aux attaques de la droite, mais aussi de faire face à son bilan et de se projeter.

Une future campagne pilotée depuis l'Élysée 

Officiellement, en revanche, Emmanuel Macron n'est pas vraiment en campagne. D’ailleurs, il se lancera de manière publique le plus tard possible. À ce stade, il se fiche totalement de savoir qui sera son directeur de campagne, qui fera partie de l’organigramme ou qui aura un rôle dans son entourage. Il a horreur de ca. Tout sera en réalité piloté depuis l’Elysée par son carré d’une dizaine de fidèles. Et puis, il le sait, le jour où il descend dans l’arène de la campagne, il n’est plus tout à fait celui qu'il était durant quatre ans et quelques mois. Le chef de l'État se transforme en Président et candidat, ce qui le place immédiatement à portée de baffes de ses concurrents.

Mais ça ne l’empêche pas de demander à ses proches de s’organiser. Les Jeunes avec Macron, le mouvement qui avait le premier appelé à sa candidature alors qu’il était encore ministre de l'Économie sous François Hollande, s’est remis en marche. Avec la même méthode : une campagne d’affichage, 50 000 affiches "Vivement qu’on signe pour 5 ans de plus", en reprenant les codes d'une série Netflix. Ces affiches vont être placardées à partir du 10 septembre dans 80 villes.

Aucun poids donné à LREM

En tout cas, Emmanuel Macron boit du petit lait quand il observe ce qui se passe à droite et à gauche, avec des primaires compliquées chez les écologistes et du côté des Républicains. Il a d’ailleurs tout fait pour ne jamais être confronté à ce problème, en ne donnant aucun poids ni aucune structure véritable à son parti, La République en marche. Résultat : il est aujourd’hui le seul et l’unique candidat naturel de son camp.