Bruno Le Maire, venu de la droite, plébiscité dans les urnes

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Rémi Bostsarron, édité par A.H. , modifié à
Il craignait d'être sanctionné dans les urnes pour avoir tourné le dos aux Républicains. Mais au contraire, Bruno Le Maire est arrivé largement en tête dans sa circonscription.
REPORTAGE

En obtenant plus de 45% des voix au premier tour dans la première circonscription de l'Eure, Bruno Le Maire, passé des Républicains au gouvernement Macron, s'est rassuré.

"Il y en avait qui étaient sceptiques". Dans la brasserie où il retrouve ses militants, l'accueil est triomphal. Sous les applaudissements, le ministre de l'Économie monte sur scène et remercie ses électeurs. "Je ressens une vraie émotion. Ce résultat, je vous le dois. À tous ces électeurs qui me sont restés fidèles", appuie-t-il. Une fidélité qui n'allait pas de soi quand Bruno Le Maire a rallié Emmanuel Macron. Certains électeurs n'ont pas compris, à l'instar de Guy. "Oui, il y en avait qui étaient sceptiques. Il y a eu des mots vilains", glisse-t-il. "Trahison ? Ce n'est pas une trahison", insiste-t-il pourtant. "À partir du moment où on reste dans ses idées… Bon, il y a peut-être eu quelques petits changements. On s'adapte toujours un peu en politique. Mais peu importe le parti, c'est l'homme que l'on suit."

"On est toujours derrière Bruno". Pour convaincre ses électeurs, Bruno Le Maire a pu compter sur l'influence des élus locaux. "On n'a pas oublié de dire qu'il restait un homme de droite. Pour nous élus, c'était très important. Oui, on est toujours derrière Bruno, et les gens suivent", assure Pascal Lehongre, maire de Pacy-sur-Eure.

Avant de quitter élus et militants, Bruno Le Maire ne leur demande qu'une chose : rester totalement mobilisés pour lui offrir, dimanche prochain, le plus large succès possible.