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Romain David , modifié à
Invité mardi d'Europe 1, le ministre de l'Economie, longtemps opposé à l'ouverture de la PMA aux couples homosexuels, a toutefois laisser entendre que le débat public qui s'est ouvert autour de cette réforme pourrait le faire changer d'avis.
INTERVIEW

"J'assume parfaitement d'évoluer." Longtemps hostile à la PMA pour les couples homosexuels, le Premier ministre Edouard Philippe a reconnu sur franceinfo avoir changé d’avis à ce sujet. Autre figure du gouvernement issue des rangs de la droite à se montrer plutôt sceptique face à cette réforme qui fait pourtant partie des promesses de campagne du président de la République : Bruno Le Maire.

Invité mardi d’Audrey Crepso-Mara sur Europe 1, le ministre de l’Economie s’est toutefois montré plus nuancé, concédant lui aussi avoir évolué. "J’ai fait part de mes interrogations il y a plusieurs années sur la PMA pour les couples homosexuels. J’ai toujours ces interrogations, mais je me réjouis qu’il y ait un débat politique", a-t-il déclaré.

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"J’admets qu’un enfant peut avoir deux papas et deux mamans"

"C’est l’honneur de la politique et de la démocratie française d’ouvrir des débats qui vous bousculent dans vos convictions et vous amènent à réfléchir différemment, à regarder ce qui est juste, moins juste, à écouter ceux qui veulent faire une PMA pour les couples homosexuels, à comprendre leurs arguments, à écouter les scientifiques, à écouter les médecins", explique le ministre. "Bien sûr, j’admets qu’un enfant peut avoir deux papas et deux mamans. Les interrogations que j’avais sont sur la PMA, je les ai toujours", précise Bruno Le Maire. "Mais je me réjouis de les confronter aux convictions des autres."

"Le mérite du débat démocratique, c’est de vous faire bouger", poursuit-il. "Les gens immobiles qui ne bougent jamais de convictions, qui ne sont pas capables d’évoluer au contact des autres, ne sont pas dans le débat démocratique", conclut le ministre.