«Brainwashing sur les faits divers» : la sortie d’Emmanuel Macron suscite l’indignation
Le RN et plus largement la droite n'ont pas caché leur indignation ce week-end après les propos d'Emmanuel Macron, qui dans une interview a évoqué "une passion pour le drame permanent" et de "petites polémiques". Alors que les drames violents se multiplient dans le pays, plusieurs voix s'élèvent pour dénoncer les mots méprisants du chef de l'État.
Une nouvelle phrase présidentielle enflamme le débat. Dans un entretien à la presse régionale avant le sommet de l’ONU sur les océans qui s’ouvre ce lundi à Nice, Emmanuel Macron a dénoncé ceux qui, selon lui, "préfèrent, pendant ce temps-là, brainwasher (laver le cerveau, ndlr) sur l’invasion du pays et les derniers faits divers".
Une déclaration perçue par beaucoup comme méprisante, alors que la France est secouée par une série de drames violents. Dans ce contexte, les réactions indignées se multiplient, accusant le chef de l’État de déni et de déconnexion.
"Détachement indécent"
C’est une phrase qui choque par son sens autant que par son timing. Alors que le pays est endeuillé par la mort de Benoît, 17 ans, poignardé à Dax, et confronté à une recrudescence de violences – agressions, règlements de compte, attaques contre les forces de l’ordre – le président choisit de dénoncer ceux qui, à ses yeux, agitent des "faits divers".
Pour nombre de responsables politiques, c’est une manière de minimiser des drames bien réels. L’une des premières à réagir, Sarah Knafo, députée européenne de Reconquête écrit : "Il y a des parents qui enterrent leur fils de 17 ans. Et un président qui appelle ça "brainwasher sur un fait divers". Qu’il ose leur dire en face".
Marine Le Pen dénonce de son côté un "détachement indécent" et un président "enfermé dans le déni". Ce qui indigne, au-delà des mots, c’est ce qu’ils révèlent : un fossé croissant entre un président focalisé sur sa communication, en l’occurrence climatique, et une population qui, elle, réclame des réponses concrètes à une insécurité qui ne cesse de gagner du terrain.