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Arthur de Laborde, édité par Laura Laplaud
En seulement dix jours, la Première ministre a dégainé trois 49.3 qui ont déclenché le dépôt de cinq motions de censure par l’opposition. Ce mercredi après-midi, les débats reprennent à l'Assemblée nationale pour une séance consacrée au budget. Élisabeth Borne pourrait encore dégainer le 49.3 et continue d'agiter la menace de la dissolution.

À l'Assemblée nationale, la journée pourrait être encore une fois agitée. Après un jour de repos, les travaux reprennent ce mercredi après-midi à l’Assemblée nationale pour une séance publique toujours consacrée au budget. Le gouvernement pourrait encore dégainer le 49.3, ce qui devrait donner lieu à de nouvelles motions de censure. Si les oppositions renversent le gouvernement, l’exécutif continue d’agiter la menace de la dissolution. Après Emmanuel Macron, Élisabeth Borne l’a évoqué pour la première fois publiquement en marge d’un voyage à Lisbonne, ce week-end : "Revenir aux urnes peut être un chemin", a déclaré la Première ministre. Le président peut-il vraiment passer des paroles aux actes ?

Faut-il dissoudre l'Assemblée nationale ?

Cela reste très peu probable car dissoudre l’Assemblée reviendrait à organiser de nouvelles élections législatives. Or, dans le camp macroniste, tous ou presque pensent perdre la majorité. Il y a donc une grande part de bluff dans cette menace de dissolution. Elle s’adresse surtout aux Républicains (LR), les seuls capables de renverser le gouvernement en s’alliant à la Nupes et au Rassemblement national (RN).

Retourner aux urnes n'est pas forcément une bonne idée pour tous

Cependant, les LR, eux aussi, n’ont pas intérêt à retourner aux urnes. Ils ne bougeront pas dans l’immédiat, alors que le flou va régner dans le parti au moins encore pendant un mois, jusqu’à la désignation du nouveau chef. La Nupes de son côté a perdu sa dynamique à l’image d’un Jean-Luc Mélenchon qui chute dans les sondages. À l’inverse Marine Le Pen ne cesse de monter dans les intentions de vote depuis la rentrée. Le RN apparaît ainsi comme l’unique force politique en mesure de gagner des sièges si des législatives devaient être organisées prochainement.