Bain de foule et manifestation pour la venue de Macron à Toulouse

Le président s'est offert un long et rare bain de foule lundi à Toulouse, avec la mobilisation de ses militants.
Le président s'est offert un long et rare bain de foule lundi à Toulouse, avec la mobilisation de ses militants. © PASCAL PAVANI / AFP
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avec AFP , modifié à
Emmanuel Macron a profité d'un déplacement à Toulouse lundi pour s'offrir un long bain de foule, en présence de militants. Non loin, des syndicats manifestaient contre la réforme du Code du travail.
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Emmanuel Macron s'est offert un long bain de foule lundi sur la place du Capitole à Toulouse, où il a passé plus de trois quarts d'heure à serrer les mains des milliers de personnes massées autour de la place. Cette rencontre avec le public n'était pas prévue au programme de sa matinée dans la Ville rose, où il devait présenter le volet social de sa réforme du logement lors d'une table ronde à la mairie. Après une longue visite dans un centre d'hébergement pour mères isolées, le président, déjà très en retard sur son programme, a décidé d'aller au contact de la population.

Le soutien des militants En Marche!. Ente 12h30 et 13h20, il a fait le tour de la vaste place pour saluer la foule maintenue derrière les barrières de sécurité. Parmi la foule figuraient des militants d'En Marche !, le comité local du mouvement ayant appelé ses adhérents à venir afficher leur soutien. "Ne lâchez rien", "merci", lui ont répété les badauds. "N'ayez pas peur du peuple", lui a lancé un jeune homme. Aux quelques critiques contre son mot de "fainéants" et la gestion de la crise aux Antilles, le président a répondu pied à pied. "Mon combat est pour les gens qui n'ont pas de travail, qui veulent rentrer dans le travail et la stabilité, et pour les jeunes. Il ne faut pas prendre les gens pour des imbéciles. Il ne faut pas me faire dire ce que je ne dis pas", a-t-il répondu à une remarque contre sa phrase sur les "fainéants".

Manifestation des syndicats. À quelques centaines de mètres de là, entre 300 et 400 personnes, selon la préfecture, 2.000 personnes, selon la CGT, ont manifesté contre la réforme des APL et du Code du travail. La CGT, Solidaires, FSU, NPA mais aussi les étudiants de l'UNEF ont déployé une grande banderole "Front social. S'unir et lutter pour ne plus subir et pour gagner". D'autres banderoles ou affichettes ont été brandies comme "Président raté", ou "Rien n'est bon dans le Macron sauf pour les patrons", "ni fainéantes ni cyniques ni extrêmes mais citoyennes révoltées" ou encore : "Ça sent le Gattaz".

"C'est un signal pour dire qu'on ne veut pas des ordonnances. Les salariés sont mobilisés. Ils veulent montrer le modèle de société qu'ils souhaitent. Ça commence par avoir accès à un logement, le thème du jour, et donc avoir un travail", a commenté Cédric Caubère, secrétaire départemental CGT, qui se voulait "confiant dans la mobilisation" de mardi lors du mouvement national contre les ordonnances. "L'idée était de faire un comité d'accueil. Baisser les loyers comme le veut Monsieur Macron ça ne marche qu'au pays des Bisounours", a affirmé François Piquemal, porte-parole de Droit au Logement 31, réclamant "un encadrement des loyers sur tout le territoire".

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©ERIC CABANIS / AFP