Attentat des Champs-Élysées : Emmanuel Macron appelle les Français à ne pas "céder à la peur"

Le candidat d'En Marche! entend "consolider" le renseignement territorial pour lutter contre le terrorisme.
Le candidat d'En Marche! entend "consolider" le renseignement territorial pour lutter contre le terrorisme. © ERIC FEFERBERG / AFP
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avec agences , modifié à
Au lendemain de l'attentat des Champs-Élysées, le candidat d'En Marche! a appelé à ne pas "céder à quelque surenchère" face à la menace terroriste.

Emmanuel Macron, candidat d'En Marche! à l'élection présidentielle, a appelé vendredi les Français à ne pas "céder à la peur" au lendemain de l'attentat aux Champs-Élysées, et a assuré qu'il serait "implacable" dans la lutte contre le terrorisme. "Il nous revient d'être pleinement lucides sur la portée de cet acte, la volonté des terroristes est de déstabiliser le pays, de l'atteindre dans ce qu'il a de plus fondamental au moment où les Français s'apprêtent à décider de leur avenir", a-t-il dit dans une déclaration à son QG à Paris, à deux jours du premier tour.

"Ne pas céder à la surenchère". "C'est au fond la démocratie qui est visée, notre cohésion qu'ils veulent ébranler, nos valeurs auxquelles ils veulent porter un coup décisif", a-t-il ajouté. "Je serai (...) implacable pour vous protéger. L'action diplomatique et militaire que j'entends conduire aura pour priorité votre sécurité", a-t-il martelé. Face à la menace, l'ex-ministre de l'Économie de François Hollande appelle à ne pas "céder à quelque surenchère pour répondre à l'événement tragique qui endeuille notre pays". "Le choix que vous avez à faire dimanche prochain doit être un choix d'avenir, ne cédez rien à la peur, à la division, à l'intimidation", a-t-il ajouté.

La "faute" de Fillon. "Le renseignement territorial sera consolidé car une partie du combat que nous devons mener se joue dans le repérage et le traitement des personnes qui dans nos villes, dans nos quartiers, dans nos prisons, se radicalisent", a par ailleurs promis le candidat. "À ce titre, l'affaiblissement du renseignement territorial conduit il y a maintenant 10 ans a été une faute", a-t-il estimé, épinglant sans le nommer le candidat de la droite François Fillon, Premier ministre entre 2007 et 2012. Dans cette perspective, Emmanuel Macron a rappelé qu'il souhaitait embaucher "10.000 policiers et gendarmes" lors du prochain quinquennat et a plaidé pour "un renseignement plus réactif et efficace encore" et "une action vigoureuse (...) pour lutter contre la radicalisation islamiste, y compris sur Internet".