Attentat des Champs-Élysées : comme Jean Jaurès, Benoît Hamon refuse de "céder aux terroristes"

Benoît Hamon a invoqué la figure de Jaurès pour justifier la non-suspension de sa campagne au lendemain de l'attentat des Champs-Élysées.
Benoît Hamon a invoqué la figure de Jaurès pour justifier la non-suspension de sa campagne au lendemain de l'attentat des Champs-Élysées. © PASCAL PAVANI / AFP
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avec AFP , modifié à
Prenant en exemple la figure socialiste de Jean Jaurès, Benoît Hamon a refusé "de faire le cadeau aux terroristes de suspendre" sa campagne électorale vendredi.

"Nous ne céderons rien" face aux "terroristes" islamistes, ni aux "intégristes antirépublicains entourant" Marine Le Pen, a lancé vendredi Benoît Hamon à Carmaux, dans le Tarn, sur les terres de Jean Jaurès, lui aussi victime de l'extrémisme. "Je refuse de faire le cadeau aux terroristes de suspendre la démocratie quand eux le décident", a déclaré le candidat du Parti socialiste à la présidentielle, justifiant sa décision de poursuivre sa campagne alors que certains de ses adversaires l'ont suspendue après l'attentat, jeudi soir à Paris, qui a coûté la mort à un policier.

"Le courage de tenir pour ses idées". "C'est justement parce qu'ils haïssent ce grand moment de démocratie qu'il faut la chérir", s'est-il justifié, devant un demi-millier de personnes environ, qui n'avaient réussi à remplir que la moitié de la place Jean Jaurès de Carmaux. "Jean Jaurès, c'est le courage de tenir pour ses idées face aux extrémistes, même au prix de sa vie", a rappelé Benoît Hamon dans un discours prononcé à l'ombre de la statue de Jean Jaurès à Carmaux, dont cette icône du socialisme était député. Jean Jaurès, cofondateur du Parti socialiste en 1905, avait été assassiné le 31 juillet 1914, à quelques heures de la Première guerre mondiale.

"Marine Le Pen est entourée d'intégristes". Benoît Hamon a estimé que les intégristes ne sont pas seulement dans le camp des islamistes mais que "Marine Le Pen est entourée d'intégristes tous plus antirépublicains que les autres". "Je n'accepte plus ce poison du racisme", a-t-il fustigé, citant Marine Le Pen mais également l'écrivain polémiste Eric Zemmour, "qui veulent revenir sur des siècles de progrès". "Les territoires qu'a conquis Marine Le Pen, ce sont les têtes, les cœurs, les tripes et c'est de là qu'il faut l'extirper. Il faut s'attaquer à la peur", a-t-il ajouté dans son discours clôturant sa campagne du premier tour.