La droite appelle à revoir les demandes en matière de droit d'asile après l'attaque au couteau d'Annecy. 1:20
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Arthur De Laborde / Crédit photo : Jean Luc Boujon
L'effroyable attaque au couteau dans une aire de jeux près du lac d'Annecy ce jeudi a vivement fait réagir l'opposition, notamment à droite. Il faut selon eux revoir le droit européen et les procédures en matière de droit d'asile. Un discours largement entendu par les Républicains, jusqu'au Rassemblement national où l'on défend des propositions assez proches.

La France est en état de choc depuis l'attaque à l'arme blanche près du lac d'Annecy faisait six blessés dont quatre enfants de moins de trois ans. L'assaillant, un demandeur d'asile syrien, était arrivé sur le territoire français à l'automne dernier de façon régulière. De quoi relancer le débat autour du droit européen et les procédures en matière de droit d'asile du côté de la droite. Les Républicains demandent notamment à ce que ces procédures soient inscrites non plus sur le territoire national mais dans les représentations diplomatiques à l'étranger. 

Revoir "impérativement" les demandes de droit d'asile

"Il faut impérativement que les demandes de droit d'asile soient faites à l'étranger dans ces consulats. Il peut y avoir des dépôts par la voie numérique. Le problème est qu'en France, dès lors qu'un demandeur d'asile met le pied sur le sol français, même quand il est débouté, il est quasiment inexpulsable. Donc il vaut beaucoup mieux prévenir que guérir", a affirmé le chef des sénateurs LR, Bruno Retailleau. Une mesure qui ferait partie des réponses à apporter à l'attaque au couteau d'Annecy selon le parti. 

Cette proposition n'est pas nouvelle et est également envisagée par le Rassemblement national. Lors de sa dernière campagne présidentielle, Marine Le Pen prévoyait dans son programme une modification du droit d'asile en renvoyant à la loi pour fixer les modalités des demandes et instaurer l'obligation de les déposer dans des ambassades et des consulats à l'étranger. Une idée également défendue par Eric Zemmour, qui est allé encore plus loin en se déclarant en faveur de la suspension du droit d'asile.