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Guillaume Dominguez (à Annecy) / Crédit photo : Jean-Luc Boujon
La ville d'Annecy se réveille sous le choc après la brutale attaque au couteau de six personnes, dont quatre très jeunes enfants, par un réfugié syrien. Les blessés ont été transférés à l'hôpital de Grenoble et dans un établissement de Genève en Suisse. Sur l'aire de jeux où le drame s'est produit, la vie semble déjà reprendre son cours.

Aux abords du lac d'Annecy, un réfugié syrien armé d'un couteau a blessé jeudi matin six personnes, dont quatre très jeunes enfants. Un choc immense dans cette ville très calme de 135.000 habitants. Ce vendredi matin, le calme règne dans la ville. Quelques riverains promènent leur chien ou passent à vélo sur le pont des Amours. En apparence, rien ici ne laisse imaginer l'horreur qui s'est déroulée jeudi.

Bougies, peluches, petits mots déposés par les Annéciens

Un petit mémorial, discret, a été créé. Les Annéciens y laissent quelques bougies, des peluches, des mots, dans un coin de cette aire de jeux. De temps en temps, un passant s'arrête pour se recueillir comme Guillaume qui rentre d'une fête entre amis. "C'est important parce que c'est quand même très grave ce qui arrive. Que quelqu'un vienne poignarder des enfants alors que lui-même est père d'un enfant en bas âge... J'ai fait un petit détour pour faire une minute de silence pour les enfants, même si pour le moment, on ne sait pas encore quelles sont les conséquences de ce qui est arrivé jeudi matin", indique-t-il.

"Le pire des agissements possibles"

Si la vie a repris son cours, l'émotion reste encore très marquée dans la voix des Annéciens. "Un état de choc, d'effroi. C'est une ville d'enfants", "s'en prendre à des innocents qui n'ont jamais rien fait, sans défense surtout, c'est vraiment le pire des agissements possibles", "c'est incompréhensible, aberrant, j'espère que ces enfants vont s'en sortir", témoignent ces riverains au micro d'Europe 1.

Assis sur le banc de l'aire de jeux, Gérard surveille ses petits-enfants. Trois garçons scolarisés dans l'école primaire située à quelques mètres des lieux du drame. Au moment de l'attaque, le plus jeune se trouvait dans le parc. "On a eu peur", déclare-t-il. Mais cette peur, Gérard refuse de la transformer en psychose. Dès l'ouverture du parc, il a emmené ces petits-enfants jouer sur l'aire de jeux, comme pour déjà tourner la page.