Annecy 1:22
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William Molinié, édité par Alexandre Dalifard / Crédit photo : OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP , modifié à
Au lendemain de l'attaque à l'arme blanche de l'homme de 31 ans, de nationalité syrienne, sur six personnes à Annecy, une question se pose : l'assaillant avait-il le droit d'être en France ? Arrivé sur le territoire à l'automne dernier de façon régulière, grâce au statut de réfugié accordé par la Suède, l'homme était donc autorisé à rester en France.

Ce vendredi, au lendemain du jeudi noir qu'a vécu la ville d'Annecy, où un homme de 31 ans a attaqué six personnes à l'arme blanche, dont quatre enfants, une question se pose : avait-il le droit d'être en France ? Si l'homme est de nationalité syrienne, il était tout de même en situation régulière dans l'Hexagone.

Déjà sous protection en Suède

Ce réfugié syrien, qui a vécu en Suède pendant dix ans, est entré sur le territoire français à l’automne dernier de façon tout à fait régulière, selon les autorités, car il bénéficiait du statut de réfugié accordé par les autorités suédoises. L’espace Schengen lui était donc ouvert avec un titre valable jusqu’en 2025. Le 28 novembre dernier, il fait une demande d’asile auprès de l’office français de protection des réfugiés, l’Ofpra. Son identité est immédiatement passée au crible par la DGSI et le renseignement français ne décèle alors aucune dangerosité.

À l’issue de l’instruction de sa demande d’asile, l’Ofpra lui refuse, lors d'une décision rendue le 26 avril dernier, le statut de réfugié car il est déjà sous protection en Suède. Selon les informations d'Europe 1, il en a été informé récemment, il y a quelques jours seulement. Il était donc autorisé à rester en France, en vertu des accords européens et son expulsion aurait été de toute façon très compliquée. Car la France ne renvoie pas les clandestins vers leurs pays d’origine qui sont en guerre. Il n’y a plus aucune relation diplomatique entre le Quai d’Orsay et la Syrie de Bachar el-Assad.