Frédéric Souillot, secrétaire général de Force Ouvrière, était l'invité d'Europe 1 ce vendredi. 1:16
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Ophélie Artaud , modifié à
Alors que s'ouvrent les discussions entre le gouvernement et les syndicats autour de l'assurance-chômage, Frédéric Souillot, secrétaire général de Force ouvrière, est revenu sur le sujet au micro d'Europe 1 ce vendredi. Selon lui, "le gouvernement fait une loi contrainte car il n'a pas sollicité les interlocuteurs sociaux à temps."

Les négociations autour de la réforme de l'assurance-chômage débutent ce vendredi. Le ministère du Travail va recevoir les différentes organisations syndicales et patronales. Si le gouvernement échangera avec eux, il devrait aussi camper sur ses positions. Le gouvernement souhaite que les nouvelles règles de l'assurance-chômage suivent l'état du marché du travail et insiste notamment sur le fait qu'il faut "faire en sorte d'inciter au retour à l'emploi quand l'économie va bien", en durcissant les règles.

Si la loi ne passe pas "au 1er novembre, 2,2 millions de chômeurs ne seront plus indemnisés"

Invité d'Europe 1 ce vendredi, Frédéric Souillot, secrétaire général de Force ouvrière considère qu'"aujourd'hui le gouvernement est obligé de passer par la loi pour proroger le décret de l'assurance-chômage sorti en 2019, car s'il n'a rien pour proroger au 31 octobre, au 1er novembre, 2,2 millions de chômeurs ne seront plus indemnisés", a-t-il rappelé. "Le gouvernement fait une loi contrainte car il n'a pas sollicité les interlocuteurs sociaux à temps, alors qu'il avait jusqu'au 16 juin pour le faire."

Des discussions qui interviennent alors que le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A a augmenté en juillet, avec 20.300 personnes supplémentaires. Pour Frédéric Souillot, le fait que le gouvernement ouvre ces discussions aussi tardivement est un vrai problème. "Si on vous dit que dans un mois que vous ne serez plus rémunéré, alors que vous avez déjà perdu votre emploi et que vous êtes dans la précarité et que vous devez continuer à nourrir votre famille et à payer votre loyer, comment allez-vous réagir ?", a-t-il insisté.